L'oubli des origines. Amnésie et information généalogiques en histoire et en ethnologie

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2010

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Laurent Barry et al., « L'oubli des origines. Amnésie et information généalogiques en histoire et en ethnologie », Annales de démographie historique, ID : 10670/1.fd8dwk


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Le recours à l’ordinateur pour traiter et analyser des données généalogiques est de plus en plus fréquent. S’il ouvre des voies nouvelles, il n’est pas sans poser quelques problèmes, dont certains se situent d’ailleurs en amont. En effet, les informations collectées dans les sources historiques, par exemple, privilégient souvent les hommes et de fait les lignées agnatiques sont davantage connues. En ethnologie aussi, les corpus généalogiques constitués à partir d’enquêtes de terrain comportent leur lot d’asymétries en ce qui concerne la « mémoire » généalogique. Que faire de ces « vides », de cette « amnésie » généalogique? Comment la mesurer? A-t-elle un « impact » sur la structure matrimoniale d’un réseau de parenté? Est-il possible de la contourner? L’article revient sur ces difficultés méthodologiques, et montre, avec l’aide du logiciel Puck, différentes façons de repérer et de qualifier la déperdition de l’information généalogique. Mais ces méthodes posent à leur tour un certain nombre de problèmes. L’article propose donc une méthode de « réductions généalogiques » qui, posant des contraintes allant crescendo, permet d’évacuer les « zones d’ombre » des corpus, ne prenant en compte, dans les recensements matrimoniaux, que les individus pour lesquels une connaissance généalogique minimale est disponible.

Computers are more and more frequently used to analyse genealogical data. While this development has opened new perspectives, it also raises problems, many of which already existed to a certain degree. For example, the privileged place allotted to men in the data collected from historical sources has resulted in agnatic lines being better known than uterine ones. Similar, built-in asymmetries with regard to genealogical “memory” also exist in anthropological material gathered by means of primary investigations. What can be done about such “gaps”, such genealogical “amnesia”? How can we measure it? Does it have an impact on the matrimonial structure of a kinship network? Can this impact be overcome? This article addresses these methodo-logical difficulties and, using PUCK software, outlines different ways to identify and qualify the loss of genealogical information. These methods, however, also raise problems of their own. In answer to these, the authors suggests a method of increasingly constrained “genealogical reduction” whereby the “gray areas” in a body of data may be eliminated by retaining for matrimonial censuses only those individuals for whom minimum genealogical knowledge is available.

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