Figures du « paria conscient » : autour de Fabien Eboussi Boulaga

Fiche du document

Date

2022

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Ambroise Kom et al., « Figures du « paria conscient » : autour de Fabien Eboussi Boulaga », Politique africaine, ID : 10670/1.fdw2nj


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Au fil de cet échange, le professeur de littérature Ambroise Kom rassemble récits et souvenirs pour évoquer deux figures de la pensée camerounaise contemporaine qu’il a connues et fréquentées, le penseur Fabien Eboussi Boulaga (1934-2018) et l’écrivain Mongo Beti (1932-2001). Elles apparaissent comme deux incarnations intellectuelles du « paria conscient », cet être qui, tel que le décrit Eboussi Boulaga dans le recueil de textes Lignes de résistance, sillonne du côté des vaincus de l’histoire – loin de la « grande épopée triomphante de la domination ». Contre l’intellectuel d’État, qui confond sciemment avoir, savoir et pouvoir, cette figure du paria constitue un modèle autre pour celles et ceux qui, étrangers aux institutions et au pouvoir, tentent d’imaginer, de penser de nouveaux possibles existentiels et politiques dans les mondes postcoloniaux africains. Ambroise Kom livre ainsi le témoignage d’une scène intellectuelle qui s’est construite à la charnière du temps colonial et des indépendances, tentant d’élaborer des outils pratiques (journaux, revues, librairie…) et conceptuels dans un contexte politique marqué par l’arbitraire de l’État postcolonial et la violence des reconfigurations contemporaines du capitalisme, un des enjeux portés par les textes de ces auteurs étant de développer des écritures neuves, en situation, conscientes de leur lieu d’énonciation et de production.

During this interview conducted by Nadia Yala Kisukidi, Ambroise Kom returns to his encounter with the thinker Fabien Eboussi Boulaga and the intellectual, political, and friendly relationship they established. The figure of a dissident intellectual appears through Ambroise Kom’s memories. How is it possible to remain a free thinker in an oppressive political regime? What can be the purpose of critical thinking in a postcolonial context overwhelmed by political violence? By linking thinkers such as Eboussi Boulaga, Mongo Beti, and Jean-Marc Ela, Ambroise Kom describes a Cameroonian intellectual scene that produced situated knowledge: a scene that required its own concepts and means to renew our understanding of central Africa after the process of decolonization.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en