2015
Cairn
Hamit Bozarslan, « Quand la violence domine tout mais ne tranche rien. Réflexions sur la violence, la cruauté et la Cité », Rue Descartes, ID : 10670/1.fe4ad8...
Quelques années seulement après les forts espoirs suscités par les contestations révolutionnaires, le monde arabe, et plus généralement le Moyen-Orient désormais élargi à l’Afghanistan et au Pakistan à l’Est et au Sahel à l’Ouest, fait face à un état de violence massive, compromettant l’existence même de nombreuses sociétés. Comment peut-on analyser les contextes où la disparition du Léviathan ou sa dégradation en une force milicienne, provoque dans son sillage également la fragmentation militarisée de l’espace et l’effondrement de la Cité ? Cet essai, qui part des situations moyen-orientales pose la question de la Geewalt en prenant en compte une série de variables, des pacifications des sociétés aux effets transformateurs de la violence en tant que pratique, de la crise du modèle westphalien à la question de la « convertibilité » qui est au cœur de la réflexion d’Étienne Balibar.