2022
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Véronique Matterne et al., « La flore sauvage du boulevard Dr Henri-Henrot à Reims/Durocortorum : approche carpologique de l’environnement du site et des productions de denrées végétales », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/gallia.6574
Pour la ville de Reims, la fouille du boulevard Dr Henri-Henrot avec ses niveaux archéologiques restés en eau est la mieux documentée en matière de macrorestes végétaux, avec un total de 44 échantillons qui ont livré 13 255 restes, dont 110 carbonisés et 13 145 imbibés (gorgés d’eau), et ont permis d’identifier 328 taxons. La grande richesse du spectre carpologique, un des plus étendus pour un site d’époque romaine métropolitain, permet d’appréhender les évolutions survenues dans les modes de production et de consommation des denrées végétales, entre le tournant de l’ère et le début du IVe s. (autour de 307 apr. J.-C.), et de restituer l’environnement du site. Cinq grands types de milieux sont représentés : les champs cultivés et les moissons ; les terrains vagues, jardins et cultures sarclées ; les prairies et herbages ; la végétation du bord des eaux ; celle des haies, ourlets forestiers et boisements. Seuls les deux premiers semblent avoir été fortement affectés par l’homme, car la part des espèces non indigènes y est importante, avec 46 % d’archéophythes parmi les adventices et 32 % au sein des rudérales. Par contraste, la pression anthropique sur les prairies, les lieux humides et les boisements apparaît beaucoup plus modérée.