2011
Cairn
Richard Anker, « Traumatisme et Trope dans « The Beast in the Jungle » de Henry James », Revue française d’études américaines, ID : 10670/1.fec9b9...
Cet article tente d’interpréter la peur chez James à la lumière de la scène antérieure de la conscience. Comme le démontre la réapparition de cette scène, évoquée de manière compulsive dans toute l’œuvre de James, l’impulsion artiste du sujet procède d’une perte « traumatique » de la présence à soi, elle-même causée par l’inscription langagière du sujet et par la rencontre avec l’autre. Dans « The Beast in the Jungle », en une parodie tragique de l’impulsion artiste qui détermine l’œuvre de James dans sa totalité, la conscience spéculative de John Marcher oblitère la scène antérieure de la rencontre avec l’autre dont dépend l’identité du sujet singulier. Une relecture du célèbre cauchemar apollinien précède l’analyse de « The Beast in the Jungle » afin de délimiter l’opération de l’impulsion artiste. La lecture de cette nouvelle est suivie d’une brève analyse de la rencontre spectrale qui se dramatise dans « The Way it Came », afin d’opposer un contre-exemple à la sorte de panique spéculative qui donne lieu à l’« aventure négative » de John Marcher.