Lives and Faces of the Earth. Geological Theories in Antiquity Vies et visages de la Terre. Les théories géologiques de l'Antiquité En Fr

Résumé En Fr

In the ancient Greek world, the study of geological phenomena and of the configuration of the Earth’s crust is a part of physical geography and meteorology, and underwent considerable development throughout the Hellenistic period. Historians of geology generally accept that such studies were lacking and devoid of scientific method. On the contrary, we will see that from Aristotle to Plutarch, in an abundant and often fragmentary literature, explanatory systems were developed to account for the specific features of the terrestrial world. Our corpus extends from the fourth century BC to the second century AD, i.e. from the development of a systematic scientific program by the scholars of the Lyceum, mostly followed by the Stoic Posidonius, to the doxography of the Opinions of the Philosophers, the extreme form of a tendency to give an overview of Greek knowledge taken over by the authors of the imperial period (Strabo, Seneca, Pliny). We focus on scientific, philosophical, historical and geographical works, with particular emphasis on the Greek and Latin lexicon of the Earth sciences. The first part sets out the conditions that enabled to think about the Earth, a globe that astronomy, physics and geography built as an object of scientific study ; we then move on to the study of geodynamic phenomena and the ancient concept of geological time and specifically terrestrial rhythms ; finally, we shortly present technical reflections on ways of exploiting the Earth through the prism of mining geology and edaphology.

Dans le monde grec antique, l’étude des phénomènes géologiques et de la configuration de la croûte terrestre prend place au sein de la géographie physique et de la météorologie, et connaît un fort développement au cours de l’époque hellénistique. Les historiens de la géologie admettent généralement que les études anciennes dans ce domaine étaient lacunaires, voire dépourvues de toute méthode scientifique. Nous verrons au contraire que se forment d’Aristote à Plutarque, dans une littérature abondante et souvent fragmentaire, des systèmes explicatifs destinés à rendre compte des spécificités du monde terrestre. Notre corpus s’étend du IVe s. avant notre ère au IIe s. de notre ère, de l’élaboration par les savants du Lycée d’un programme scientifique systématique, imité par le stoïcien Poseidonios, jusqu’à la doxographie des Opinions des philosophes, forme extrême d’une tendance à établir un bilan des connaissances grecques prise en charge par les auteurs d’époque impériale (Strabon, Sénèque, Pline). Nous nous focalisons sur l’examen de traités scientifiques, philosophiques, historiques et géographiques, et accordons une importance particulière au lexique grec et latin des sciences de la Terre. Une première partie pose les conditions de possibilité d’une pensée géologique, globe érigé en objet d’étude scientifique par l’astronomie, la physique et la géographie ; nous en venons ensuite à l’étude des phénomènes géodynamiques et à la conception ancienne d’un temps géologique et de rythmes spécifiquement terrestres ; enfin, nous présentons en guise d’ouverture des réflexions techniques sur les manières d’exploiter la Terre par le prisme de la géologie minière et de l’édaphologie.

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