La fin de la Pax Americana ?

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À la lumière de la crise des années 1970, il est possible de dresser une première évaluation des conséquences sur l'hégémonie américaine de la crise à laquelle les États-Unis sont actuellement confrontés. Ils souffrent d'un manque de légitimité politique en tant qu'arbitre des relations internationales, et de l'effondrement de leur modèle financier reposant sur l'endettement. Les signes de perte de contrôle sont partout apparents ; que ce soit en Amérique latine ou dans le Caucase, les États-Unis ne sont plus en position d'imposer leurs conditions. La crise accentue donc la tendance vers le polycentrisme et le régionalisme, tandis que les puissances émergentes s'affirment comme acteurs autonomes. Mais si l'on constate un déclin de la Pax Americana, les États-Unis conservent néanmoins leur statut de « grande puissance ».

The End of Pax Americana?In light of the crisis of the 1970s, it is possible to make a first assessment of the impact on American hegemony of the crisis the US is currently facing. It suffers from a dual crisis of legitimacy : as an arbiter of international relations, and from the collapse of its financial model based on debt. The signs of loss of control are everywhere apparent, in Latin America or in the Caucasus, the United States is no longer in a position to to dictate its terms. The crisis thus accentuates the trend towards regionalism and polycentrism, while emerging powers are emerging as autonomous actors. But if there is a unquestionable decline of Pax Americana, the United States nevertheless retains its status as a “great power”.