Italy in the EU after Brexit: carrying through or taking a bet?

Résumé Fr En

Cet article explore les répercussions du Brexit sur la politique étrangère italienne. Bien que l'Italie n'ait pas modifié fondamentalement sa politique étrangère à la suite du Brexit, nous soutenons qu’il a cependant entraîné une modification de l'équilibre des pouvoirs au sein de la politique étrangère européenne, entraînant une nécessaire adaptation de la politique étrangère italienne. Les gouvernements italiens successifs ont dû depuis 2016 repenser, concevoir et mettre en œuvre un nouveau rôle pour l'Italie parmi les principaux pays de l'UE. Ils ont dû le faire face à la perspective de perdre un allié tel que le Royaume-Uni, qui s'est souvent révélé être un contrepoids aux puissances de l'Europe continentale. Néanmoins, l’article constate que les coalitions au pouvoir ont réagi différemment au Brexit. En s’appuyant sur une approche réaliste néoclassique, nous analysons ainsi la manière dont la réponse italienne au Brexit en matière de politique étrangère a été influencée par deux facteurs clés : la nécessité de préserver le statut de l'Italie dans le cadre européen, et l'engagement des coalitions au pouvoir à tenir leurs promesses électorales. L’analyse montre comment les gouvernements italiens ont adopté une approche différente de la politique étrangère italienne après le Brexit, et quelles en sont les implications.

This article explores the possible repercussions of Brexit upon Italian foreign policy. Whilst Italy has not modified its foreign policy fundamentally after Brexit, we argue that it has, however, led to a change in the European balance of power. This has exposed Italian foreign policy, which has had to adjust accordingly. Successive Italian governments, from Matteo Renzi’s to Giuseppe Conte’s first cabinet, have had to rethink, design and implement a new role for Italy among the EU top countries. They had to do so as they faced the common prospect of losing such an ally as the UK, which has often proved instrumental in counterbalancing continental European powers. Nevertheless, we observe that the ruling coalitions differed in their response to Brexit. We argue that a neoclassical realist approach aids in understanding the way in which the Italian response to Brexit has been influenced by two key factors: the need to preserve Italy’s status in the European balance of power and the governing coalitions’ commitment to delivering their electoral promises. The result is that Italian governments pursued a different approach to Italian foreign policy after Brexit, and the implications are discussed.