22 juin 2022
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Alaia Davant, « Autobiografía e historia : el relato histórico mediante el relato de sí en la anarquismo español. Estudio comparativo de las obras : Federico Urales, Mi vida (1930) y Federica Montseny, Mis primeros cuarenta años (1987) », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.fgr7iw
Le mouvement anarchiste espagnol naît principalement en Catalogne, communauté en majorité ouvrière, où est fondée après la Première Internationale de 1864-1876 l’Association Internationale des Travailleurs (AIT), qui précède la Confédération Nationale du Travail (CNT, 1910). Les anarchistes étant très attachés à la valeur du témoignage individuel, l’écriture autobiographique constitue une grande part de leur bibliographie. Après la dictature, et peut-être à cause de la « disparition » du mouvement, le nombre de ces écritures du « moi » explose. Cette forte augmentation est aussi une tentative, pour les exilés, de se rapprocher de leurs contemporains et de sensibiliser à leur histoire. Dans une interview au País, la militante anarchiste Federica Montseny adopte une position très critique sur la négation de la valeur du témoignage dans l’historiographie. Ce travail analyse son autobiographie Mis primeros cuarenta años (1987), ainsi que celle de son père Joan Montseny « Federico Urales » Mi Vida (1930), afin de déterminer la façon dont un genre littéraire centré sur soi-même – ou sur un personnage de soi-même – peut devenir un genre tourné vers les autres. Nous comparerons les deux œuvres et la relation que l’intime entretient avec le politique, avec une perspective chronologique, et nous essaierons de mettre en évidence les liens entre vérité individuelle et historique.