2 octobre 2015
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Etsè Awitor, « DISSONANCE, MALAISE ET VIOLENCE POST- INDÉPENDANCE DANS LA LITTÉRATURE AFRICAINE ANGLOPHONE : DU DÉSENCHANTEMENT À LA DÉCHÉANCE ? », HAL-SHS : études de genres, ID : 10670/1.ficfav
À travers l’analyse de la vie des protagonistes, le malaise et le dysfonctionnement socio-politique, économique et culturel des post-indépendances, cette étude met en exergue les différentes formes de violences dans les romans suivants : The Beautyful Ones Are Not Yet Born, Fragments d’Ayi Kwei Armah, Kill Me Quick, Going Down River Road, The Cockroach Dance et The Big Chiefs de Meja Mwangi et Dangerous Love de Ben Okri. La thématique de la désillusion s’incruste comme un leitmotiv dans tous ces romans. L’omniprésence de la désillusion permet de montrer le caractère violent de la perte des illusions. L’émergence des régimes dictatoriaux après l’indépendance dans plusieurs pays africains où la corruption, le clientélisme et l’affairisme sont érigés en mode de gouvernement entraînent une dissonance profonde et un malaise sans précédent. Si ces violences puisent, d’une part, leur origine dans la déstructuration de la vie sociopolitique, économique et culturelle causée par la colonisation, elles sont dues, d’autre part, aux dysfonctionnements de la société post-indépendante. Ces violences, ces dissonances et la tyrannie du pouvoir atteignent leur sommet dans un pays imaginaire, vraisemblablement le Rwanda, où la cruauté des massacres et l'absurdité de l'idéologie de l'Hutu Power appelant au génocide des Tutsi dépassent l'entendement humain.