La nécropole du Lagarel (Saint-André-de-Sangonis, Hérault) : Pratiques funéraires et approche anthropologique (Ier-VIIIe s.)

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2022

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Jérôme Hernandez et al., « La nécropole du Lagarel (Saint-André-de-Sangonis, Hérault) : Pratiques funéraires et approche anthropologique (Ier-VIIIe s.) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.fifn3g


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Cet ouvrage est consacré aux résultats d’une opération d’archéo logie préventive réalisée en 2004 et 2005 sur la commune de Saint André de Sangonis (département de l’Hérault). Située sur le tracé de l’autoroute A750, la fouille a révélé la présence d’une longue occupation qui se développe de manière continue entre l’Antiquité et le haut Moyen Âge. L’opération a notamment permis d’explorer un fragment de paysage agraire structuré à partir d’un carrefour routier et croisé par un petit affluent du fleuve Hérault, le Lagarel.La transformation des lieux durant l’Antiquité est d’abord celle du paysage. Les maîtres mots sont désormais réseau, parcelle et voirie. Deux chemins se croisent au sud ouest de la fouille, à proximité desquels vont s’articulerpuis se défaire des linéaments parcellaires dont les tracés semblent dictés non pas par des inclinaisons cadastrales préétablies, mais par des contraintes hydrographiques spécifiques à la zone d’implantation.Dès le Ier s. av. n.er s. av. n.er è., à une époque où la structuration du secteur n’a pas trouvé son point d’aboutissement, une exploitation agricole est implantée sur la rive droite du cours d’eau. Sa structure et sa morphologie nous échappent mais de nombreux éléments céramiques sont là pour témoigner de la première phase de fréquentation des lieux. En grande partie disparu, le bâti comprend un quartier agricole équipé de trois pressoirs, dont les gabarits détonnent au regard des dimensions de l’établissement qui les héberge. Plus au sud, en bordure du chemin est ouest, la fouille a permis d’appréhender un ensemble important de sépultures. Deuxincinérations ont été mises au jour. Datées du Ier s. av. n.er s. av. n.er è., elles signent une première étape funéraire dont l’extension originelle nous échappe en raison des vraisemblables destructions occasionnées par les occupations plus tardives du site. À partir du IIIe s. et jusqu’au VIIIe s., des tombes vont être groupées à la lisière nord de l’axe de circulation. Les nouveaux dépôts consistent dans des inhumations dont la fouille exhaustive ouvre sur des données qui intéressent tout autant l’étude des rites funéraires que la reconnaissance des modes de gestion d’une nécropole rurale sur la longue durée. L’image qui se dégage de l’ensemble est dynamique. Elle décrit l’assemblage progressif de groupes de tombes dont la distribution est dictée par le tracé du chemin. Rien d’autre, pour le groupe concerné, que le souci de témoigner de sa continuité par l’usage, mais surtout l’entretien (très rarement observé en milieu rural) de ce que l’on nommerait, avec notre vocabulaire contemporain, un cimetière patrimonial chargé de significations transmises d’une génération à l’autre.Le principal apport des données de l’opération réside ainsi dans l’éclairage fourni sur les modalités d’implantation et de développement d’un quartier funéraire associé à un semi d’établissements (dont une possible agglomération secondaire) occupés sur des échelles de temps différentes. Un autre aspect des résultats intéresse l’évolution des pratiques funéraires et l’étude d’une population du point de vue de l’anthropologie biologique.

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