Témoignage d'une habitante de La Seyne-sur-Mer d'origine pied-noire née dans les années 1940, fille d'horloger-bijoutier, au sujet de ses origines, de sa vie avant la fermeture des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer et des profonds changements dus à celle-ci

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Yollande Le Gallo et al., « Témoignage d'une habitante de La Seyne-sur-Mer d'origine pied-noire née dans les années 1940, fille d'horloger-bijoutier, au sujet de ses origines, de sa vie avant la fermeture des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer et des profonds changements dus à celle-ci », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.fivbkz


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Cet entretien est le second pour l'informatrice, mère au foyer de La Seyne-sur-Mer d'origine pied-noir, avec une autre enquêtrice. Cette fois, elle retrace avec plus de détails les épisodes de sa vie. A Tlemcen, ils vivaient heureux sans le savoir dans une communauté mixte religieusement et qui constituait une "grande famille". Elle évoque la période de la guerre et la peur de l'enlèvement, les menaces et son arrivée en France. Son père, horloger-bijoutier-styliste, blessé à la guerre, ne part qu'à contrecoeur. A La Seyne-sur-Mer, l'accueil est très chaleureux, ils se sentent seynois très vite. Ils s'intègrent, le père prend un magasin. La ville, animée, gaie, prospère leur offre une vie agréable : des puces place de la Lune, des braderies, un glacier, des cinémas, les colonies, des activités diverses. Pour étudier, les enfants vont dans des écoles privées. Elle passe un CAP de secrétaire et travaille au noir 6 ans, en tant que secrétaire médicale. Son mari est conducteur poids-lourds, ils ont 3 enfants. Son salaire était inférieur à celui des ouvriers des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, malgré ses qualifications. L'informatrice et son époux divorcent en 1992, les enfants restent avec elle. De santé fragile, elle n'a jamais pu retravailler, elle vit à présent d'un RMI santé et s'occupe de sa mère. Après le divorce, elle ne voyait plus personne. Elle a aussi perdu des amis à cause des Chantiers navals. Elle a vu des gens tout perdre et se retrouver à la rue à la fermeture. Pour elle les deux tiers des couples ont divorcé. Elle n'aime plus La Seyne-sur-Mer. Depuis la fermeture, un Mammouth a ouvert, signant la fin des petits commerces. Des entreprises auraient pu s'installer, mais les maires ont refusé, à cause du tourisme. Ces derniers ont détruit les animations des quartiers. A la cité, les mélanges ne sont pas toujours réussis. Il n'y a plus d'activité pour les jeunes, il n'y a plus d'espace vert. La mairie sociale a disparu pour laisser la place à un service judiciaire.

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