La force de la règle et la force des choses : Thomas d’Aquin contre la causalité-pacte

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2019

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Charles Ehret, « La force de la règle et la force des choses : Thomas d’Aquin contre la causalité-pacte », Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, ID : 10670/1.fjoub8


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Le présent article propose une lecture critique du conventionnalisme sacramentaire ou de la « causalité-pacte », afin de souligner, par contraste, les attraits théoriques de sa concurrente, la causalité instrumentale défendue par Thomas d’Aquin. On montre que, pour rendre le sacrement efficient, la causalité-pacte attribue au sacrement lui-même le pouvoir de l’institution, pouvoir qu’elle compare, par ailleurs, au sceau royal, qui est naturellement efficace en tant qu’effet formellement identique à sa cause. Cela donne raison à la conviction de Thomas : il n’y a pas de force de la règle, seulement la force des choses.

The following paper proposes a critical reading of conventionalism in sacramental theology (« causalité-pacte »), to underline, by contrast, the theoretical merits of its main competitor, Aquinas’s instrumental causality. It shows that conventionalism, to make the sacrament truly efficient, assigns to the sacrament itself the power of convention, a power compared to the royal seal, which is naturally efficacious qua effect formally identical to its cause. This confirms Aquinas’s conviction: rules themselves are powerless, only things have powers.

Dieser Artikel schlägt eine kritische Lektüre des Konventionalismus in der Sakramententheologie (« causalité-pacte ») vor, um die theoretischen Vorzüge der konkurrierenden von Thomas von Aquin vertretenen physikalischen Instrumentalkausalität hervorzuheben. Es geht darum, zu zeigen, dass der Konventionalismus das Sakrament als Wirkursache versteht, indem er dem Sakrament selbst die Macht des Paktes zuspricht. Diese Macht wird mit dem Siegel des Königs verglichen, welches eine natürliche Wirkung besitzt, insofern es als Effekt der Form nach mit seiner Ursache identisch ist. Dies gibt der Überzeugung des Thomas von Aquin Recht : Nicht Regeln, sondern nur Dinge besitzen Macht.

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