Raymond Kurzweil : Deuil ou technologies

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2022

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Maxime Annequin et al., « Raymond Kurzweil : Deuil ou technologies », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.fkw6o0


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Cet article examine les propositions de R. Kurzweil à l’aune de son propre parcours. Il s’agit de démontrer que ces conceptions peuvent éclairer d’un nouveau jour les propos freudiens visant à distinguer le deuil de la mélancolie. Le fondateur de l’université de la Singularité, financée notamment par l’entreprise Google, fait régulièrement des déclarations spectaculaires sur l’avancée disruptive toute prochaine des progrès technologiques. Si la plupart des experts s’accordent sur le caractère hautement spéculatif de ses assertions, malgré tout l’idéologie transhumaniste infiltre le discours courant et témoigne d’une nouvelle actualité des problématiques eschatologiques. Nous interrogeons le discours transhumaniste au travers du prisme de la parole de R. Kurzweil en soulignant que sa conception de la finitude humaine (son souhait formulé de vaincre la mort) lui advient à la suite du décès de son propre père. Kurzweil indique également que cette conception de la vie « immortelle » en passe par un traitement du corps particulier, qu’il s’agit de surveiller et de traiter pour, in fine, espérer s’en passer («  mind uploading »). Sur ce point du traitement du corps comme machine, voire comme déchet, la clinique psychopathologique se révèle également féconde en précédents.

This article analyzes Ray Kurzweil’s propositions in the context of his own path. Its aim is to demonstrate that these conceptions can shed new light on the Freudian ways of distinguishing grief and melancholy. The founder of Singularity University, financed by the firm Google, is regularly making astonishing announcements about the disruptive advancement of technology in the near future. While most experts agree on the speculative nature of these assertions, transhumanist ideology is infiltrating common discourse and shows the renewed topicality of eschatological dilemmas. We will examine the discourse of transhumanism in light of Ray Kurzweil’s words, highlighting the fact that his conception of the finite nature of humankind (his well-known wish to defeat death) came to him after the death of his own father. Kurzweil also indicates that his conception of an “immmortal” life requires the body to be specifically treated, as it needs to be monitored and processed in order to, in fine, become expendable (through “mind uploading”). We will show that the treatment of the body as a machine, or as waste, has multiple precedents in clinical psychopathology.

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