L’élément de l’esprit et sa souffrance. Éternité et temporalité dans les Discours édifiants de Kierkegaard

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2020

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Émeline Durand, « L’élément de l’esprit et sa souffrance. Éternité et temporalité dans les Discours édifiants de Kierkegaard », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.fl0aw6


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L’œuvre édifiante de Kierkegaard demeure objet de perplexité, tout particulièrement pour les lecteurs venant à elle depuis la philosophie. Que signifie l’« édifiant » s’il n’est pas encore le religieux, mais sa préparation dans l’éthique, et s’il n’est déjà plus simplement le spéculatif, mais le retournement de celui-ci contre lui-même à la lumière de l’Écriture sainte ? En quoi consiste sa contribution essentielle à la philosophie ? Cet article se propose de montrer que les Discours édifiants de 1843-1844 conduisent une méditation du temps et de l’éternité qui demeure unique au sein de l’œuvre kierkegaardienne. Tout en approfondissant la catégorie de l’esprit, forgée par les pseudonymes, les Discours développent les catégories singulières de l’attente et de la patience. Ils offrent une description bouleversante de l’expérience du temps et cherchent à en opérer la transfiguration par l’acte de (se) comprendre. Par là, c’est l’éternité d’une Parole qui pénètre dans l’existence encore sujette au temps. Voué à la tâche de préparer l’intériorité en vue du religieux, l’édifiant apparaît comme le sérieux de la philosophie elle-même.

Kierkegaard’s Upbuilding Discourses remain an object of perplexity and misunderstanding, especially for those readers more acquainted with Kierkegaard’s philosophical works. How are we to understand the category of the “upbuilding”, which pertains to the ethical rather than to the religious, but is not simply identical to the task of philosophical speculation? Where does its essential contribution to philosophy lie? This paper argues that the Upbuilding Discourses of 1843-1844 offer an unparalleled insight into the concepts of time and eternity. They vividly describe the painful experience of temporality and the gap that separates it from the eternal. By relying on the categories of expectation, hope and patience, they strive to transfigure temporality and let it be suffused with the eternity of Scripture. They prepare the self to “understand itself in time”, namely to become the spirit that it is by vocation. The “upbuilding”, thus, appears as the true aim of philosophy taken in earnest.

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