Le rêve américain vu au prisme du divertissement soviétique : Miss Mend (Boris Barnet et Fedor Ozep, 1926)

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15 juillet 2022

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Costa de Beauregard Raphaëlle, « Le rêve américain vu au prisme du divertissement soviétique : Miss Mend (Boris Barnet et Fedor Ozep, 1926) », Textes et contextes, ID : 10670/1.flgx8t


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Le film muet soviétique Miss Mend (1926) de Boris Barnet et Fedor Ozep (restauré et édité en DVDs en 2017) met en scène une science-fiction : l’attaque bactériologique de l’état soviétique par un ambitieux savant américain. L’action se déroule dans une Amérique où la misère des uns côtoie le luxe des autres, au gré de scènes d’action empruntées au film d’aventures : course-poursuite, bagarres de « western », mélodrame entre héroïne populaire et riche homme d’affaire, ainsi que des figures burlesques de héros populaires (deux reporters américains, un clerc). Dans un deuxième temps, l’action se déroule à Petrograd, où le savant américain tente de s’emparer du pouvoir. Les clichés hollywoodiens se poursuivent dans ce nouveau décor mais le rêve du savant se heurte à la supériorité militaire soviétique, et deux mythes classiques, Prométhée et Jupiter, sont ainsi évoqués en conclusion. La perspective transculturelle de ce récit est nourrie par le point de vue soviétique sur le capitalisme. Cette étude cherche à proposer une réflexion sur les liens entre science-fiction et mythes dans ce film à la lumière des écrits de Roland Barthes (Mythologies 1957 et S/Z 1970), qui s’intéresse aux mythes de la « petite-bourgeoisie », d’une manière semblable à l’approche des deux réalisateurs soviétiques. Outre la caricature du « rêve américain » d’un point de vue soviétique, on note l’émergence du mythe de la femme moderne des années 1920-30 qui trouve sa place dans les deux mondes.

The silent soviet film Miss Mend (1926) by Boris Barnet and Fedor Ozep (restored and edited by Lobster Films in 2017) screens a science-fiction film relating a bacteriological attack launched upon the Soviets by an ambitious American scientist. The point of view of the filmmakers shifts from scenes in the US to scenes in the USSR, with a satirical description of the myth of the American Dream as an emblem of the hated Capitalism. The action begins in the USA, with Hollywoodian clichés such as chases and fights borrowed from the westerns, a heroine of melodrama, as well as burlesque characters (two reporters and a clerk). The scientist then travels to Petrograd with his poisonous gas capsules, and new chase episodes coupled with romance take place. The Soviets win and the scientist is captured, Jupiter defeating Prometheus as in classical mythology. This study relies on the methodology of Roland Barthes (Mythologies 1957 et S/Z 1970), his interest in the myths of the ‘petite-bourgeoisie » being similar to the point of view of the film-makers. More interesting still is the myth of the modern emancipated woman which is created in the film.

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