The transfer of Western technology into the Soviet steel industry (1860-1989) Les transferts de technologies occidentales vers la Russie : le cas de la sidérurgie (1860-1989) En Fr

Résumé En Fr

The starting point for the transfer of Western technology into the Soviet steel industry was the wartime communism in the 1920s. Foreign-owned companies, known as concessions, were the only way to attract Western technology. The development of the concession system continued until the outbreak of the Great Patriotic War. This evolution, punctuated by the needs of forced industrialisation, led to the disappearance of concessions perceived as less efficient in comparison with the recourse to technical assistance agreements. The requirements of the fiveyear plans (functionality, low costs construction of industrial buildings) could only be met by foreign concessionary companies. In the post-war years, occupied Germany became the main source of technology for the USSR. The seizure of technology from Germany carried out on a large scale and lasted eight years, until 1953. As many people were involved in this campaign as in the previous military campaign. The post-war East-West “polarization” had its manifestations in the technological field. Created within the framework of the Western bloc, the СoСom, a supranational structure, was dedicated to blocking technology exports to Eastern countries until the fall of the Soviet Union. However, this did not prevent some CoCom bloc countries, notably France, from adapting its own technology policy towards Soviet Russia in the post-war steel industry. Based on archival and bibliographic sources, this research highlights the different modes of transferring Western technologies to the Soviet steel industry, with their temporality and rhythm.

Le point de départ des transferts de technologies occidentales dans la sidérurgie soviétique débute à partir du communisme de guerre, dans les années 1920. Des sociétés à participation étrangère dite concessions furent un seul moyen d’attirer la technologie occidentale. L’évolution du système des concessions s’est poursuivie jusqu’au déclenchement de la Grande Guerre patriotique. Cette évolution rythmée par des besoins de l’industrialisation à marche forcée a amené à la disparition des concessions jugées traditionnelles au profit du recours grandissant aux accords d’assistance technique. Aux exigences de la réalisation du programme des premiers quinquennats (la fonctionnalité, les coûts peu élevés, la rapidité de la conception et de la construction des édifices industriels) ne pouvaient répondre que des sociétés concessionnaires étrangères. Dans les années d’après-guerre l’Allemagne occupée devient la principale source des technologies vers l’URSS. La saisie de la technologie depuis l’Allemagne effectuées à grande échelle a duré huit ans, jusqu’en 1953. Dans cette campagne furent impliqués autant de participants que ceux lors de la campagne militaire antérieure. La « polarisation » Est-Ouest d’après-guerre a connu ses manifestations dans le champ des technologies. Créé dans le cadre du bloc occidental le СoСom, structure supranationale fut dédiée à bloquer des exportations de technologies vers les pays de l’Est jusqu’à la chute de l’Union soviétique. Toutefois cela n’a pas empêché certains pays du bloc du CoCom, et notamment la France, d’adapter sa propre politique technologique envers la Russie soviétique dans la sidérurgie de l’après-guerre. Basée sur des sources archivistiques et bibliographiques, cette recherche met en évidence les différents modes de transfert des technologies occidentales dans la sidérurgie soviétique avec leur temporalité et leur rythme.