Une informatrice originaire de Marseille nous parle de différentes variétés de plantes entre la vallée du Jabron et Marseille

Fiche du document

Date

25 juin 1998

Type de document
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
Enquêtes ethnobotaniques dans les Alpes-de-Haute-Provence

Organisation

MMSH

Licences

Contrat d'autorisation et de diffusion signé par l'informateur et l'enquêteur autorisant la diffusion en libre accès sur un réseau de partenaires. , Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée




Citer ce document

Magali Amir et al., « Une informatrice originaire de Marseille nous parle de différentes variétés de plantes entre la vallée du Jabron et Marseille », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.fmncp9


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

L’informatrice, originaire de Marseille, venait dans la vallée du Jabron en vacances, et s’y est installée avec son mari écossais lors de sa retraite en 1998. Elle parle de la cueillette des plantes sauvages, qu’elle pratique depuis petite avec son père, et précise qu’elle fait attention à ne pas empêcher la reproduction des plantes en les ramassant toujours au même endroit. Issu d’une famille modeste de paysan, son père avait pour habitude de ramasser des plantes alimentaires (salades, asperges..) pour des raisons d’économie. L’informatrice pense que ce besoin de ramasser lui a été transmis, mais il ne se limite pas aux plantes alimentaires. Elle dit ramasser des plantes “pour l’esthétique” afin de les replanter dans son jardin et d’emmener un peu de nature chez elle, qui selon elle lui apporte un certain équilibre. Elle a une nette préférence pour les plantes sauvages que pour les plantes cultivées. Elle nous donne la recette du gratin de pissenlit, une recette de famille qui lui a été donnée par quelqu’un de la vallée. L’informatrice détaille ensuite les différentes plantes alimentaires ramassées par son père, des salades (barbe à bouc, roquette) aux asperges, en passant par les champignons. Elle ramasse également des fruits pour en faire des confitures: framboises, groseilles, mûres. Elle dit qu’elle a besoin d’avoir chez elle les plantes dont elle se sert souvent. Elle détaille certains usages du thym, du romarin, du fenouil ou encore de la sarriette. Le thym se trouve dans le midi, il est plus odorant dans les rochers, et se ramasse au mois de mai. L’informatrice l’utilise beaucoup en cuisine et pour le mal de ventre en infusion. Le fenouil est ramassé en graine, à la St-Michel (septembre) avant le lever du soleil. Il est surtout utilisé pour le poisson. Les soins par les plantes se sont transmis selon l’informatrice chez les familles de paysans en particulier. Le romarin est ramassé en février-mars (dès qu’il a des fleurs), l’informatrice s’en sert pour cuisiner. La sarriette est une plante spécifique aux Alpes de Haute Provence, qui a pour l’informatrice une “odeur des vacances”. C’est ce qui est utilisé pour parfumer la tome, puis ragoût de mouton. Mais l’informatrice dit que les gens ne s’en servent pas dans la cuisine dans la région. Elle fait son propre vin de noix depuis qu’elle est ici. Elle fait sécher différentes sortes d’herbes pour parfumer la maison, puis les fait brûler lors de la St-Jean. Le sureau poussait au bord d’une rivière malodorante du Jarret à Marseille. La mère de l’informatrice disait que cela soignait les maux d’yeux. Par ailleurs, sa famille faisait des soupes et des omelettes d’orties. Les néo-ruraux se servent des orties comme engrais naturel. L’informatrice ajoute un mot à leur sujet, disant qu’ils sont assez rejetés par les habitants de la vallée parce que considérés comme “marginaux”.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en