L’engagement littéraire est mort : vive la littérature du politique: Recension de : Jeanyves Guérin, Littérature du politique au xxe siècle : de Paul Claudel à Jules Roy, Paris, Honoré Champion, 2020.

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6 septembre 2021

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Aurore Turbiau, « L’engagement littéraire est mort : vive la littérature du politique: Recension de : Jeanyves Guérin, Littérature du politique au xxe siècle : de Paul Claudel à Jules Roy, Paris, Honoré Champion, 2020. », HAL-SHS : littérature, ID : 10.58282/acta.13792


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Résumé Fr

1Dernier paru de la série des ouvrages de J. Guérin consacrés aux rapports qu'entretiennent littérature et politique, Littérature du politique au XX e siècle : de Paul Claudel à Jules Roy entreprend, à travers l'analyse détaillée et successive d'une douzaine d'oeuvres littéraires du XX e siècle français, de détourner le regard critique de la notion de « littérature engagée » vers la notion plus large, plus accueillante en un certain sens-puisqu'en principe plus libre des surdéterminations historiques et théoriques de la première-, d'une « littérature du politique ». 2Jeanyves Guérin présente dès sa préface la position qu'il adopte, en tant que chercheur las de voir toujours citées les mêmes références dans les ouvrages théoriques consacrés aux thèmes politiques de la littérature : il s'oppose à une critique universitaire qui, adoptant pour elle-même, selon lui, les principes de certain•e•es des théoricien•ne•s phares de l'engagement-Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir jouent un rôle de repoussoir régulier au fil de l'ouvrage-fonderait ses analyses et jugements littéraires sur des valeurs essentiellement idéologiques, et se refuserait ainsi par principe à voir l'intérêt des oeuvres qui sortent des rails de la « bien-pensance » (p. 27). Autrement dit, incommodé par l'assimilation de l'engagement littéraire à des oeuvres liées à la gauche, Jeanyves Guérin propose de s'intéresser à des écrivains « de droite » (selon ses propres termes)-ou, du moins, à des écrivains qui ne peuvent pas pleinement être associés à la gauche. Il regrette, explique-t-il, que la critique universitaire ait trop souvent tendance à considérer l'idée d'un « intellectuel de droite » comme un oxymore (y compris lorsque « droite » signifie simplement « pas clairement à gauche », précise-t-il) ; il déplore au passage que Vichy ait « durablement discrédité non seulement le fascisme mais aussi la droite politique », mais aussi que, dans le sillage de J.-P. Sartre, l'on puisse considèrer « que l'engagement réactionnaire et fasciste interdit le chef-d'oeuvre » (p. 12-13)… 3Ce point de départ a ses mérites : il permet d'analyser des textes rarement étudiés, notamment du point de vue du rapport explicitement problématique qu'ils établissent entre littérature et politique. Néanmoins, comme on le montrera plus précisément à la fin du présent compte rendu, Jeanyves Guérin déplace régulièrement son propos, d'un propos analytique, historique et littéraire, à un propos qu'on pourrait dire militant, ou critique à charge-dont la teneur contredit parfois l'exigence de rigueur qui tient à un exposé scientifique.

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