La façade de l’ancienne abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard: Recherches d’archéologie du bâti sur la construction

Résumé Fr

De 1999 à 2001 nous avons, dans le cadre d’une thèse de doctorat, réalisé un relevé pierre-à-pierre manuel de la façade de l’abbatiale de Saint-Gilles (fig. 1 et 4 à 7). cette documentation inédite à l’échelle du 20e couvre toutes les élévations extérieures et intérieures, du soubassement jusqu’aux assises situées au-dessus de l’archivolte du portail central, y compris les deux tourelles d’angle. L’approche archéologique, commencée l’année du congrès archéologique du Gard en 1999, répondait au constat sur les limites déontologiques et méthodologiques de la recherche que Willibald Sauerländer avait résumées dans son bilan du dixième colloque international de la Société française d’archéologie, tenu à Saint-Gilles en 1977, repris et complété par dorothea diemer, dont la remarquable thèse de doctorat marqua un tournant pour la connaissance de la façade et de son rapport avec la structure de l’église. La réaction critique à l’étude de Whitney Stoddard, parue en 1973, accuse l’embarras de la communauté scientifique de l’époque face aux problèmes méthodologiques et déontologiques soulevées par les études menées depuis un siècle et demi sur le célèbre monument.