L’Afrique à l’épreuve de l’Accord de Paris : ambitions et défis

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Continent le plus vulnérable aux aléas climatiques, l’Afrique s’est résolument engagée dans la lutte contre le changement climatique. Tous les États africains ont signé l’Accord de Paris, la plupart d’entre eux l’ont ratifié et presque tous ont soumis leur contribution déterminée au niveau national (CDN). L’Afrique ambitionne ainsi d’assumer pleinement sa part de responsabilité dans la riposte mondiale au réchauffement planétaire, fidèle à son dessein de maintenir la température moyenne du globe sous le seuil de 1,5° C, même si elle demeure un contributeur marginal aux émissions totales de gaz à effet de serre. Les CDN africaines font ici l’objet d’une analyse comparée visant à sérier les défis qu’elles déclinent et appréhender les réponses qu’elles recèlent afin d’évaluer leurs niveaux d’engagement potentiel en termes de confinement du réchauffement global, individuellement à l’échelon étatique et collectivement à l’échelle continentale.

As the continent most vulnerable to climate vagaries, Africa has resolutely committed itself to the fight against climate change. All of the African states have signed the Paris Agreement, most of them have ratified it and almost all have submitted their Nationally Determined Contribution (NDC). Thus, despite its marginal contribution to total emissions of greenhouse gases, Africa is seeking to fully assume its share of responsibility in the world response to global warming, consistent with its goal of keeping the planet’s average temperature below the 1.5°C threshold. Through a comparative analysis of the African NDCs, an attempt is made to identify the challenges they entail and grasp the responses they contain in order to assess the degree of their potential commitments to the containment of global warming, individually at the state level and collectively continent-wide.