Connaissances et attitudes des soignants à propos des soins de bouche préventifs pour des patients en soins palliatifs

Résumé Fr En

Les soins de bouche préventifs, indispensables au confort des patients en fin de vie, semblent insuffisamment réalisés dans les services non spécialisés en soins palliatifs. Cette recherche vise à mieux connaître les connaissances et attitudes des infirmiers et aides-soignants des services de médecine concernant ce soin. Un questionnaire anonyme validé a été envoyé à 2467 soignants de dix établissements hospitaliers bretons. Le taux de réponse exploitable est de 54 %. L’ancienneté dans la fonction a peu d’influence sur les réponses. Un répondant sur 20 considère que ce soin ne fait pas partie de ses fonctions. Il est jugé désagréable, et difficile, par respectivement 11 % et 22 % des infirmiers, et 13,5 % et 20,5 % des aides-soignants. Parmi les connaissances jugées essentielles, des manques s’expriment clairement sur les maladies de la bouche et les prothèses dentaires, et plus d’un soignant sur quatre ne sait pas dire s’il connaît les fonctions de la bouche, et le matériel permettant une bonne hygiène buccale, ni s’il sait reconnaître une bouche saine. Ces résultats montrent les marges d’amélioration possibles et les priorités d’action, et serviront de base à l’évaluation de l’impact des interventions menées par les équipes mobiles de soins palliatifs de la région.

Nursing staff’s knowledge and attitudes concerning preventive oral hygiene in palliative carePreventive mouth care is essential for the well-being of palliative care patients, though it is not performed enough outside units devoted to these patients. Our study aimed at getting a better knowledge of carers’ attitudes and knowledge regarding this basic care. A validated questionnaire was sent anonymously to nurses and nursing aides working in the medical units of ten hospitals in Brittany. Of the 2,467 questionnaires sent, 54 % were validated for use. The years of experience have little influence on nursing staff’s answers. One in twenty does not think that preventive mouth care is part of his/her duties. This care is considered unpleasant, and difficult, by 11 % and 22 % of nurses, and 13.5 % and 20,5 % of nursing aides, respectively. A lack of knowledge is openly expressed with regards to oral diseases and dental prostheses. More than one in four cannot say if he/she knows the functions of the mouth, or he / she can identify a healthy mouth. These results show the scope for improvement as well as the priorities. They will be used as baseline for our future program assessment.