Maladie rénale chronique et troubles neurocognitifs

Fiche du document

Date

2020

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Sujets proches Fr

Patientes

Citer ce document

Marion Pépin et al., « Maladie rénale chronique et troubles neurocognitifs », Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement, ID : 10670/1.fq0r5v


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La prévalence des troubles neurocognitifs (TNC) est élevée chez les patients atteints de maladie rénale chronique (MRC), ceux-ci touchant 30 à 60 % des patients traités par hémodialyse. Cette association s’explique par l’existence de facteurs de risque communs comme l’hypertension artérielle et le diabète, mais aussi de facteurs de risque spécifiques de la MRC via des mécanismes vasculaires, neurodégénératifs et toxiques. Les TNC associés à la MRC sont principalement d’origine vasculaire, avec une atteinte des fonctions exécutives prédominante, mais une augmentation du risque de développer une maladie d’Alzheimer a également été retrouvée chez les patients en insuffisance rénale terminale. La prévention des TNC chez les patients atteints de MRC passe principalement par la prévention de la survenue de lésions vasculaires, notamment via le contrôle de la pression artérielle. L’utilisation des traitements spécifiques des TNC nécessite des précautions particulières chez les patients atteints de MRC. La survenue de TNC est associée à un pronostic péjoratif en cas d’insuffisance rénale terminale quelle que soit sa modalité de prise en charge, et leur dépistage devrait être systématique en cas de MRC sévère. Cet article propose une synthèse des connaissances actuelles sur l’association entre MRC et TNC dans ses aspects épidémiologique, physiopathologique, préventif et thérapeutique.

Chronic kidney disease (CKD) affects 25 % of people aged over 70 years. Cognitive impairment (CI) is frequent in patients with CKD and affects 30 % to 60 % of patients treated by hemodialysis. The link between CKD and CI is explained by common risk factors, such as hypertension and diabetes, but also by CKD-specific risk factors through vascular, degenerative, and toxic mechanisms. In patients with non-dialyzed CKD, albuminuria is more strongly linked to CI occurrence than glomerular filtration rate. Vascular dementia is the main cause of CI in patients with CKD, but incidence of Alzheimer's disease has also been found higher in patients with end-stage of kidney disease than in the general population. Executive functions, orientation and attention are the most frequently affected cognitive domains in patients with CKD. Occurrence of CI in older patients with CKD could be prevented by controlling blood pressure or the use of anticoagulant drugs in case of atrial fibrillation, which is particularly frequent in patients with CKD, in order to prevent cerebrovascular lesions. Nephrological care could also influence the occurrence of neurological complications. Anticholinesterasic drugs and memantine should be used with caution in patients with CKD, because most of these drugs accumulates in case of low glomerular filtration rate. Due to the poor prognosis of patients with CI and end-stage of kidney disease treated by dialysis or kidney transplantation, a cognitive assessment should be proposed to older patients with severe CKD in order to discuss the initiation and the type of renal replacement therapy with both patients and caregivers.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en