La rivista letteraria "Latitudine" e il ritorno alla storia con la presa di coscienza di un destino storico nella Napoli del dopoguerra

Résumé Fr

L’année 1945 en Italie s’apparente à une année zéro, pour reprendre le titre du film de Roberto Rossellini, sorti en 1948, Germania anno zero, alors que Naples ressemble à « un binario morto della storia », selon la métaphore employée par Silvio Perrella, dans l’introduction du roman Mistero napoletano, Vita e passione di un comunista negli anni della guerra fredda [1995], d’Ermanno Rea, héritée elle-même de la célèbre expression « angoletto morto della storia », d’Antonio Gramsci, qui qualifiait ainsi la Naples du XVIIIe siècle, dans ses "Quaderni del carcere" [1948]. L’engagement civil des "ragazzi di Monte Di Dio", jeunes intellectuels qui veulent agir concrètement sur l’histoire de Naples, véritable laboratoire politique et culturel, apparaît toutefois difficilement dissociable de leur formation idéologique complexe, tout d’abord au sein des GUF (Gruppi Universitari Fascisti), suivie ensuite de leur engagement militant dans le PCI. Cet article naît de la volonté de répondre à un simple questionnement : dans quelle mesure la politisation de la vie culturelle permet-elle alors d’interpréter la parole de l’intellectuel engagé comme prise de conscience historico-politique et comme témoignage objectif d’une période historique et de son esprit ? À travers la présentation de ce rare numéro de "Latitudine", paru en janvier 1944 sous la direction de Massimo Caprara, nous réfléchirons à la valeur du témoignage de l’intellectuel engagé comme reconstruction d’une mémoire historique individuelle et collective.