Les cultures alternatives ont-elles un patrimoine ? L'exemple de la musique rock à Bordeaux

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Une longue tradition d’études ethnologiques et historiques permet d’identifier la permanence d’expressions issues de pratiques liées au monde rural ou liées à des minorités culturelles et relevant maintenant du champ du patrimoine culturel immatériel. Il s'agit dans ce travail de voir si cette nouvelle catégorie patrimoniale peut s’appliquer aux expressions populaires urbaines à travers l'étude des cultures alternatives liées à la musique rock (le rock, le punk et le metal) au sein de la ville de Bordeaux. Si le rock est présent partout en France, et davantage encore dans le monde entier, il est intéressant de se demander pourquoi une partie de la population de Bordeaux s'est réunie derrière une bannière, celle de « Bordeaux ville rock », et quelles créations immatérielles et matérielles en résultent ? Après avoir détaillé et séparé les histoires, entremêlées sur le terrain, du rock'n'roll, des cultures alternatives et de Bordeaux, il s'agit de détailler le fonctionnement des scènes, les modalités de productions d'objets, de musiques et d'histoires collectives. Enfin, étudier ce qui fait un patrimoine au sein d'une culture alternative, et quelles en sont les spécificités au sein des productions industrielles, permet alors de définir ce patrimoine et de voir comment celui-ci peut être mis en valeur pour les personnes extérieures à ces mouvements.