Plates-formes logistiques et développement économique : entre captation de revenus et structuration de l’appareil productif local ?

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7 juillet 2014

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Nathan Bounie et al., « Plates-formes logistiques et développement économique : entre captation de revenus et structuration de l’appareil productif local ? », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.frmybv


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L’objectif de cette communication est d’éclairer le rôle des plates-formes logistiques dans les dynamiques de développement des territoires. Si de nombreux travaux concernent l’évaluation du rôle des infrastructures linéaires de transport, peu se concentrent sur les infrastructures nodales telles les plates-formes logistiques. Par ailleurs, lorsqu’ils existent, ces travaux mobilisent essentiellement les outils de la modélisation, dans un cadre ceteris paribus, et les outils de l’analyse microéconomique, ce qui les mène à développer des représentations déterministes faisant des infrastructures des vecteurs essentiels des dynamiques, positives ou négatives, mises en évidence. Ainsi, les plates-formes ont été, jusqu’ici, surtout analysées au prisme du volume de valeur-ajoutée qu’elles permettent de créer au sein de la supply chain, sans que la redistribution de la richesse créée ne soit réellement questionnée. Diverses recherches ont montré que les représentations du développement économique conditionnent les résultats des évaluations. Dans cette communication, nous souhaitons illustrer l’intérêt d’adopter une représentation du développement articulant les apports de la théorie de la base économique 'revisitée' (TBER) et ceux de l’économie industrielle régionalisée (EIR). La TBER, en identifiant les types d’activités participant à l’augmentation des revenus disponibles sur un territoire, permet de considérer aussi bien la logistique dans son rapport aux activités économiques que les plates-formes – vues comme des aménagements spécifiques dédiés à l’implantation d’un ensemble d’équipements logistiques – comme des n½uds essentiels des chaînes de production et de distribution. La TBER permet également, en distinguant les activités basiques, dont le rôle est la captation de revenus externes au territoire et leur réinjection locale, et les activités domestiques, dont le rôle est le recyclage des revenus captés, de prendre en compte la diversité des échelles des fonctions logistiques. En effet, les activités relevant de la logistique 'exogène' ont vocation à traiter des flux destinés à des territoires plus vastes que ceux accueillant l’infrastructure tandis que les activités relevant de la logistique 'endogène' ont vocation à permettre la coordination entre les activités locales de production et de consommation. L’EIR, et notamment les travaux du groupe dynamiques de proximité, fournit quant à elle un éclairage des modalités d’amélioration du multiplicateur keynésien, source du recyclage des revenus captés, en soulignant les facteurs d’intégration territoriale qui permettent de minimiser les fuites des revenus captés par le biais des plates-formes logistiques. Elle permet également de prendre en compte le jeu des acteurs et leur coordination, et questionne ce faisant le rôle des plates-formes logistiques dans l’amélioration de cette coordination des acteurs de l’appareil productif local.

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