20 septembre 2022
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Laurent Litzenburger, « L’adaptation des villes de la dorsale européenne aux changements climatiques. L’exemple des crises de subsistances (1430-1540) », HAL-SHS : histoire, ID : 10.3917/rhu.064.0075
Après la Grande Famine de 1315-1317 et pendant plus d’un siècle, les sociétés d’Europe occidentale semblent relativement à l’abri de ce type de difficultés frumentaires. Ce n’est plus le cas à partir de la famine de 1437-1438. Dans le cadre général du Petit Âge Glaciaire (1300-1850), le Minimum de Spörer (1420-1550) se caractérise par une importante variabilité climatique, qui se traduit par des impacts répétés sur les productions agricoles et complique – parmi d’autres facteurs – l’approvisionnement des villes de la dorsale européenne et leurs échanges. Loin de rester passives, les autorités des villes des Pays-Bas bourguignons, des duchés de Luxembourg et de Lorraine, comme les cités d’Allemagne occidentale et de la Confédération suisse expérimentent, après la famine de 1437- 1438, diverses stratégies d’adaptation pour prévenir de nouvelles crises de subsistances.