2020
Cairn
Aurélie Barre, « La force intime des images (Tristan, Lancelot et Perceval devant l’image) », Littérature, ID : 10670/1.fse4nn
Tristan fait ériger une statue d’Iseut la blonde. Prisonnier de Morgue, Lancelot peint ses amours interdites avec Guenièvre. Alors qu’il chemine seul, Perceval s’abîme dans la contemplation de trois gouttes de sang où il retrouve le teint de Blanchefleur. Ces textes racontent l’avènement d’une image selon différents modes de création et ils sondent leur nature, leur modalité de présence et leur régime temporel. Les images sont saisissantes. Elles restaurent la proximité perdue de l’être cher, ramènent son souvenir pour combler le manque ou le faire éprouver. Mais, si elles retiennent Tristan, Lancelot ou Perceval, elles engagent aussi l’élan de la narration et de l’écriture qui emporte les personnages au-delà d’elles.