juin 2020
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Sarah Ozkalp-Poincloux, « Le droit sud-coréen des étrangers : multiplicité des régimes utilitaires et inefficacité des droits fondamentaux », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.fsibk8
Alors que le nombre d’étrangers résidant en Corée du Sud est en constante augmentation, les faits d’actualité concernant les étrangers se multiplient : l’arrivée de centaines de demandeurs d’asile à l’île de Jeju, les violences conjugales subies par des épouses étrangères… Tous ces cas se rapportent directement ou indirectement à la question des droits des étrangers. Quelles sortes de droits possèdent les étrangers en Corée du Sud ? Bénéficient-ils tous des mêmes droits, ou au moins, d’une protection fondamentale au regard de leurs droits fondamentaux ? La traduction et l’analyse de lois, décrets et jugements sud-coréens concernant ces droits révèlent l’existence de multiples régimes utilitaires poussant à l’intégration d’une élite étrangère, d’un côté, à l’utilisation temporaire d’une main-d’œuvre étrangère, d’un autre côté, et enfin, à l’assimilation forcée d’immigrant(e)s du mariage. Loin d’offrir une réelle protection fondamentale, les juges sud-coréens semblent répéter ces régimes discriminatoires pour les étrangers en situation régulière, nier l’effet des droits fondamentaux pour les étrangers en situation irrégulière, et limiter en pratique le droit des réfugiés pour les étrangers de jure, mais aussi pour les étrangers de facto, les Coréens du Nord, qui ne peuvent bénéficier de ce droit.