23 mars 2023
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Patrice Ballester, « Les Objectifs du Développement durable et l'Exposition Universelle – Bureau International des Expositions (BIE). À travers l'analyse de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) : vers un nouveau paradigme des méga-événements ? », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.fssvju
Cette communication se concentre sur les leçons qui nous parviennent concernant la préparation, le développement et le soutien – accompagnement du site de l'exposition universelle de Dubaï 2020 et des projets éducatifs et sociaux au-delà du monde portés par les Émirats. Nous abordons une analyse originale qui tient compte des statuts mêmes du BIE en tant qu'organisation non gouvernementale à vocation humaniste et progressiste qui tend à rendre le monde meilleur par des actions de développement durable et d'innovation sociétale. À cela, nous faisons une analogie, un rapprochement à travers les principes de la RSE, à savoir : le projet d'une exposition universelle peut-il être assimilé à celui d'une entreprise responsable aux objectifs et missions renouvelés. Une exposition comme une entreprise à « mission » par rapport aux enjeux du 21ème siècle, c'est le postulat qui nous donne à penser, à voir, à comprendre et à anticiper les prochains événements mondiaux ou foires mondiales du BIE. À ce titre, nous utilisons comme méthodologie, les matrices de matérialité, de complémentarité, mais aussi la matrice PESTEL qui nous permet d'entrevoir un décalage majeur avec Dubaï 2020 par rapport à Milan 2015 et Shanghai 2010. Nous rapporterons nos entretiens notamment du COFREX France et des membres du BIE qui compléteront nos propos. Enfin, une revue de la littérature, un état de l'art, sur les expositions et leurs adaptations aux principes du développement durable depuis plus de 20 ans viendra compléter notre recherche. Enfin, nous établirons deux tableaux récapitulatifs en guise de conclusion, l'un sur les liens entre la nature même d'une exposition universelle et les 17 enjeux de Développement Durable des Nations Unies (et 169 cibles), l’autre sur la nature même du BIE par rapport à nouveau aux 17 défis du développement durable des Nations Unies (et les 169 cibles). Nous abordons une réflexion reposant sur les nouveaux enjeux de l'Agenda 21, mais avec une vision de la gestion d'une exposition et de la pratique du marketing, de la communication et de l'urbanisme (planification) à court, moyen et long terme. Nous arrivons à trois conclusions principales : (1) entre durable et éphémère, les expositions et le rôle du BIE ont toujours appréhendé sur le long terme, parfois sans le savoir, la notion d'un développement plus durable par la science, la culture et l'urbanisme, (2) les ODD se superposent de plus en plus au discours du BIE devenant une sorte de bréviaire pour tous les pays et pavillons de l'ère de l'Anthropocène, (3) enfin, on y voit un risque, une sorte d'uniformisation sur le long terme des pavillons à terme et une imposition de certaines pratiques comme les labels de construction durables qui risquent parfois de rendre le geste architectural moins spectaculaire et moins distributif (vers une uniformisation des bâtiments ?).