Slovénie 2005-2006 : Dernière valse-hésitation sur le libéralisme

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2006

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République de Slovénie

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Hugues Sachter, « Slovénie 2005-2006 : Dernière valse-hésitation sur le libéralisme », Le Courrier des pays de l'Est, ID : 10670/1.fst29c


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La Slovénie, partie prenante à une Europe du Sud-Est dont ses performances économiques l’ont radicalement démarquée, mais avec laquelle le commerce reste conséquent, sera en janvier 2007 le premier et le seul nouvel Etat membre de l’UE à entrer dans la zone euro. Le satisfecit décerné par la Commission européenne, saluant sa rigueur financière et budgétaire, comme la solidité de sa croissance, ne préjuge pas de la réussite de réformes que ce pays, encore empreint du système autogestionnaire de l’ère Tito, a mises en œuvre il y a relativement peu de temps. Longtemps réticents à appliquer les recettes libérales, comme à s’ouvrir aux firmes étrangères, les dirigeants sont désormais déterminés à faire table rase du passé, au moins en grande partie (réformes de la protection sociale, de la fiscalité, etc.). Tout en opérant ce virage à droite, entamé après les élections législatives de 2004, et négocié par une coalition gouvernementale à l’évidence stable, les Slovènes tentent cependant de ménager certains liens tissés de longue date entre les entreprises (managers comme salariés) et l’Etat, en épargnant aussi les intérêts des élites économiques, que l’arrivée de capitaux étrangers risque autant de séduire que de contrarier. Dans le même temps, le pays se trouve aux prises avec son passé. Prendre ses distances avec une lecture de l’histoire qui se confond jusque-là avec celle du titisme, conduit à raviver certains contentieux avec des voisins qui, comme l’Italie, l’Autriche ou plus encore la Croatie, font montre, tout comme Ljubljana, d’un nationalisme ombrageux. Ayant présidé l’OSCE en 2005, la Slovénie affirme vouloir s’engager davantage dans les missions internationales.

Slovenia Final Hesitation on Liberalism Slovenia, an integral part of southeast Europe from which it differs in terms of economic performance, but with which it maintains substantial trade, will be the first and only new member state to enter the Euro zone in January 2007. The satisfecit expressed by the European Commission, with felicitations for its financial and budgetary soundness, as well as its solid growth, does not prejudge the success of reforms that this country, still bearing the imprint of self-management under Tito, recently implemented. Long reticent about applying liberal measures such as opening up to foreign firms, Slovene leaders are now determined to reshape at least a substantial part the past (social welfare and tax reforms, etc.). During this turn to the right after the 2004 legislative elections, managed by a manifest stable government coalition, the Slovenes are endeavoring to spare some longstanding bonds between companies (managers as well as employees) and the State administration, while protecting the interests of the economic elites, which the arrival of foreign capital is as likely to attract as to repulse. The country is now endeavoring to come to terms with its past. Attempting to distance itself from a reading of history previously very centered on the history of Titism, has revived some disputes with its neighbours, such as Italy and Austria, or even more, with Croatia, and is resulting, as it is in Ljubljana, a certain heightened nationalism. With the OSCE presidency in 2005, Slovenia is affirming that it would like to increase participation in international missions.

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