Pouvoir et bien commun. Une lecture non théologico-politique de Rm 13,1

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2014

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Émilie Tardivel, « Pouvoir et bien commun. Une lecture non théologico-politique de Rm 13,1 », Transversalités, ID : 10670/1.ftfdhp


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« Tout pouvoir vient de Dieu » (Rm 13,1). La pensée juridique et politique a souvent vu dans cette parole de saint Paul la source d’un modèle théologico-politique chrétien, impliquant nécessairement une doctrine antidémocratique, uniquement orientée vers le bien des ministres de la volonté de Dieu. En replaçant la parole de Paul et sa réception par les Pères de l’Église dans leur contexte, il est toutefois possible de montrer que cette lecture de Rm 13,1 est nulle et non avenue. Bien plus : Rm 13,1 explicite les conditions minimales de la démocratie et du bien commun en tant que bien de tous – la non-idolâtrie du pouvoir (le pouvoir comme lieu inappropriable), la liberté religieuse (le respect des droits) et le maintien de la paix (la finalité de la loi). Ces trois conditions sont reprises dans la lecture économique de la pensée sociale de l’Église que propose Elena Lasida, qui confirme l’idée d’une catégorie spécifiquement chrétienne du bien commun : le « Bien de la Communion » (Fessard).

« There is no power but of God » (Rm 13,1). The juridical and political thought has often considered this statement of Saint Paul as the source of a Christian theological-political model, which necessarily implies an antidemocratic doctrine, simply oriented towards the good of the servants of God’s will. But it is possible to demonstrate that this reading of Rm 13,1 is null and void, by understanding Paul’s statement and its reception by the Church Fathers in their context. Even more : Rm 13,1 highlights the conditions of democracy and common good as good of everyone – non-idolatry of power (power as inappropriable place), religious liberty (respect for rights) and upholding of peace (law’s finality). In parallel to this political approach, Elena Lasida integrates these three conditions into her economic reading of Catholic social thought, which leads to the same reaffirmation of the specific Christian category of the common good : the « Good of the Communion » (Fessard).

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