2017
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Dominique Diard, « Tropiques (1941-1945) : dissidences en résonances », HAL-SHS : littérature, ID : 10.3917/rlc.364.0390
« Nous avions voulu faire une revue culturelle parce qu’on ne pouvait rien faire d’autre. Nous voulions que cette revue soit un instrument qui permette à la Martinique de se recentrer ». Césaire et les contributeurs de la revue traceront de la sorte autant une incitation à la résistance au fascisme, à l’Occupation ou à l’ordre néocolonial, que des orientations esthétiques nouvelles situées au cœur d’une quête profonde de l’antillanité et des identités caribéennes.Aussi, les « dissidences » par rapport à l’ordre, à la culture et aux esthétiques établies se muent-elles en cette poétique de la « rencontre » revendiquée plus tard par Césaire : avec les intellectuels latino-américains ou les Noirs américains en accord avec la dynamique intellectuelle d’une revue polyphonique ayant à cœur d’inscrire les dissidences politiques, esthétiques ou formelles « en résonance », ce qui de l’aveu même de Césaire, rend l’intellectuel antillais « solidaire » des siens et « de la terre entière ».