A rocky road to globalization: late 20th century American machine tool building

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2010

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Les bureaux d’études ont joué un rôle important dans le développement de l’industrie de la machine-outil et de la mécanique aux Etats-Unis après la Deuxième Guerre mondiale. Avec les contacts réguliers entre clients et fabricants, les publications techniques, les expositions professionnelles à périodicité régulière, ils ont soutenu l’innovation. Mais de 1970 à nos jours cette industrie a connu aux Etats-Unis un déclin majeur, alors qu’elle était en expansion à l’échelle du monde. On ne peut expliquer ce retournement uniquement par le sous-investissement des firmes dans la R&D. On ne peut non plus l’imputer à une dépendance excessive vis-à-vis des contrats militaires dont les spécifications exigeantes conviennent mal aux besoins du marché ni au bas prix des importations. C’est surtout une combinaison de facteurs historiquement situés qui a miné les capacités et la compétitivité des entreprises américaines de machines-outils, notamment leur fidélité à des formes traditionnelles d’outils dans une époque de changement technique rapide (d’où un échec à apprécier les vecteurs émergents d’innovation), leur indifférence à la conquête de marchés étrangers, l’introduction maladroite des contrôles numériques et de leur assistance par ordinateur, les liquidations de firmes par les familles propriétaires (allant de pair avec des acquisitions par des conglomérats soucieux de monnayer les actifs) et des pertes lourdes pendant la récession Reagan-Volker du début des années 1980. Ainsi, de multiples erreurs stratégiques ont provoqué la ruine d’une industrie qui construisait 70 % des machines-outils du monde en 1950. Dans les années récentes elle n’en produit plus que 5 %.

Bureaux d’études or perhaps, in English, “technical studies centers” were a significant element in postwar US machinery/machine tools development, supporting innovation as did ongoing maker-user contacts, technical publications, and regularly-scheduled trade shows. Yet the secular decline of American tool building, ca. 1970-present, in a context of a globally-expanding sector, cannot be explained simply as a consequence of the industry’s under-investment in R&D. Nor can decay be traced to over-reliance on military contracts’ demanding specifications, which ill fit market requirements, or to cheap imports. Rather, a situated set of factors combined to undermine the capabilities and competitiveness of US tool firms, including their reliance on traditional tool forms in an era of rapid technological change (hence failure to appreciate rising innovation vectors), indifference to pursuit of foreign markets, clumsy introduction of numerical controls and computerized numerical controls, liquidations by family owners (along with acquisitions by asset-stripping conglomerates), and crippling losses during the “Reagan-Volker recession” of the early 1980s. Multiple business errors brought ruin to an industry which built 70% of the world’s tools in 1950, but just 5% in recent years.

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