2015
Cairn
Pascale Mounier, « Le Chevallier au lyon et Tristan : des romans à « pren[dre] en gré » », Réforme, Humanisme, Renaissance, ID : 10670/1.fypdrz
La mise en avant de la topique du divertissement au seuil du Chevallier au lyon et de Tristan est le signe du caractère central de l’ aiesthésis, autrement dit de la perception ou de la sensation du lecteur, dans la poétique romanesque de Sala. Quoiqu’il n’exploite pas le concept de goût pour théoriser le roman, l’auteur se montre conscient du rôle de programmation de la lecture que les interventions narratoriales peuvent jouer. Un je s’immisce en effet de manière récurrente par des commentaires interpelant un vous dans le rendu des aventures d’Yvain d’un côté et de Tristan et Lancelot de l’autre. La prise en compte de ce dispositif énonciatif dans le paratexte et dans le récit permet d’examiner la nature du plaisir de la nouvelle narration bretonne que les œuvres font affleurer, autrement dit d’identifier la conception que se fait Sala des attraits de ses deux compositions pour un public des années 1520.