2020
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Yauheni Kryzhanouski, « « La censure est d’autant plus efficace qu’elle est interdite ». (Post-)censure de la musique contestataire en Biélorussie et en Russie », Communications, ID : 10.3917/commu.106.0133
Sur l’exemple de la musique contestataire, l’article analyse les contraintes d’ordre politique qui s’imposent à l’expression publique au Bélarus et en Russie. Le nouveau système de post-censure postsoviétique est décentralisé et passe par l’intervention d’agents relativement autonomes (entreprises privées, médias, fonctionnaires, associations). Ce système s’appuie sur des mécanismes économiques et non sur l’interdiction formelle ; il n’est pas mobilisé en permanence mais se met en route «par vagues » , à la suite de périodes d’intensification de la politisation dans la société (comme des mobilisations protestataires importantes sur fond d’élections). Tout se passe comme si des contraintes particulières s’imposaient pendant ces périodes à l’activité des artistes (surtout des plus connus ou des plus radicaux parmi eux) qui prennent position à l’encontre des autorités.