Pour une histoire critique du concept d'angoisse

Fiche du document

Date

2012

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Jean-Pierre Peter, « Pour une histoire critique du concept d'angoisse », Recherche en soins infirmiers, ID : 10670/1.g08sfa


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Anxiété, tension, angoisse... Ce sont des mots, mais d’abord des états de soi. Assumés depuis le fond des temps par la détresse humaine et par l’effort pour les comprendre, ils ont été repris en main par la psychopathologie, érigés en concepts un peu noirs, et comme tels devenus aujourd’hui si banalement souverains que leur « réalité » semble aller de soi. Cette inscription récente est cependant le résultat d’une histoire. S’attacher à en restituer les assises originelles permet d’en retrouver l’inscription ancienne et réfléchie dans une nature commune, dont furent longtemps pensés les aléas avec familiarité et avec distance par les gens du commun comme par les médecins. Ce regard décalé, que nous proposons de poser ici sur un long espace de temps, nous rend possible de restituer, aux confins de la psychosomatique, toutes les ambiguïtés d’une notion présente qui fut d’abord physiologique avant de figurer dans la nosologie psychiatrique. C’est aussi prendre une certaine distance par rapport à la médicalisation des affects qui, quoi que nous en pensions, naissent naturellement de notre condition mortelle.

For a critical history of the concept of anxietyAnxiety, tension, anguish... These are words, but first of all, states of the self. Accepted since the dawn of time by human distress and by the effort to understand them, they were taken back in hand by Psychopathology, established as a little dark concepts, and as such have become today so sovereign in the most ordinary way that their “reality” seems to be obvious. This recent acknowledgement is however the result of a history. To attempt to restore the original bases enables to find in it the old and well-thought-out acknowledgement in a common nature, the unknown factors of which were considered for a long time with familiarity and distance by common people as well as by doctors. This unconventional look, that we suggest to have here over a long period of time, allows us to restore, in the outermost bounds of Psychosomatics, all the ambiguities of a present notion which was at first physiological before appearing in psychiatric Nosology. It also means to take a certain distance from the medicalization of affects which, whatever we think, naturally come from our mortal condition.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en