Célébration du réel dans l’œuvre d’Eugène Guillevic

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Eugène Guillevic, grande voix de la poésie française de la seconde partie du xxe siècle (1907-1997), s’est toujours affirmé athée et matérialiste. Poète iconique du Parti communiste français qu’il quittera vers 1980, il n’a cessé de célébrer la nature, la Bretagne et la femme aimée avec des élans dont il va trouver la source dans le catholicisme de son enfance. Des choses qu’on pourrait croire inertes, la cruche, la table, l’armoire, il élargit l’horizon et les accueille dans la grande communion cosmique des océans, des landes et des animaux. Par un étonnant effet de résilience, le poète engagé rejoint alors le lexique et l’album d’images des grands poètes qui, de l’Antiquité présocratique à ceux d’aujourd’hui, ont chanté d’une même voix (rose ou réséda) les puissantes vibrations du Vivant et du Sacré.

Eugène Guillevic, that great voice of French poetry of the latter half of the twentieth century (1907-1997), has always claimed to be both an atheist and materialist. The iconic poet of the French Communist Party, which he will leave around 1980, he has never ceased to celebrate nature, Brittany and woman he loved, with a verve whose origins are to be found in the Catholicism of his childhood.He enlarges the scope of objects that one might consider lifeless, such as jug, table, cupboard, and he embraces them in the great cosmic communion of oceans, moors and animals.By an astonishing effect of resilience, this committed poet combines the lexicon and the visual imagery of the great poets who, from the pre-Socratic Antiquity until today, have sung the powerful vibrations of the Living and the Sacred in one voice (rose or reseda).

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