2020
Cairn
Alain Vircondelet, « Célébration du réel dans l’œuvre d’Eugène Guillevic », Transversalités, ID : 10670/1.g1dklm
Eugène Guillevic, grande voix de la poésie française de la seconde partie du xxe siècle (1907-1997), s’est toujours affirmé athée et matérialiste. Poète iconique du Parti communiste français qu’il quittera vers 1980, il n’a cessé de célébrer la nature, la Bretagne et la femme aimée avec des élans dont il va trouver la source dans le catholicisme de son enfance. Des choses qu’on pourrait croire inertes, la cruche, la table, l’armoire, il élargit l’horizon et les accueille dans la grande communion cosmique des océans, des landes et des animaux. Par un étonnant effet de résilience, le poète engagé rejoint alors le lexique et l’album d’images des grands poètes qui, de l’Antiquité présocratique à ceux d’aujourd’hui, ont chanté d’une même voix (rose ou réséda) les puissantes vibrations du Vivant et du Sacré.