Allusions, silences et ellipses. Le secret des correspondances politiques de Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy, secrétaire d’État (royaume de France - vers 1570 - vers 1595).

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2019

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Jérémie Ferrer-Bartomeu, « Allusions, silences et ellipses. Le secret des correspondances politiques de Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy, secrétaire d’État (royaume de France - vers 1570 - vers 1595). », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.g1qdnt


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Résumé Fr

Un des aspects centraux du travail des « bureaux » retient notre attention : il s’agit de la structuration d’intenses canaux d’informations pour relier ensemble de nombreux et nécessaires correspondants. L’analyse montre rapidement que cet objectif s’affronte à deux enjeux d’apparence contradictoire : comment transporter continûment l’information la plus fine et précise possible tout en la scellant aux nombreuses puissances et menées adverses ? Dès lors, quelles sont les techniques du secret identifiables dans la documentation politique, façonnées et maniées par les secrétaires d’État ? Quels discours les acteurs politiques tiennent-ils sur leurs pratiques visant à assurer la confidentialité des dépêches ? Quelle utilisation publique et politique est réservée à l’interception des papiers d’États de potentats ennemis ? Enfin, quelles sont les conséquences pour l’analyse historienne des techniques raffinées du secret, de la pratique de l’oralité, de l’allusion, des silences nombreux qui piègent et tordent les séries de correspondances, constituant ainsi des obstacles majeurs à la reconstitution de l’économie générale des papiers d’État. Écumes des décisions, d’ensembles documentaires plus vastes mais détruits ou perdus, échos des murmures du cabinet royal et du chuchotement des « bureaux », les correspondances inquiètes de Villeroy invitent à une plongée dans une histoire potentielle et ouverte de l’État moderne. Partant, notre propos tentera de déterminer par hypothèses les principales raisons politiques et graphiques de ces nouveaux et nécessaires agents qui structurent les arcanes du pouvoir royal dont l’appareil administratif se pense et se vit hanté par un double sentiment obsidional : celui de la dissension interne et des guerres étrangères.

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