Langues et territoire dans l’archipel des Philippines.

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31 janvier 2018

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Théry Béord, « Langues et territoire dans l’archipel des Philippines. », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.g28id2


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Résumé Fr

L’article de Théry Béord illustre à la fois la complexité des situations asiatiques et des politiques linguistiques et éducatives qui, sur le continent, doivent prendre en compte à la fois la construction de l’unité nationale dans des situations post-coloniales et la diversité de populations et de configurations sociolinguistiques sur le territoire. Ainsi, les Philippines présentent un profil linguistique doublement déterminé par une entité territoriale distinctive, l’archipel, et une histoire coloniale atypique, espagnole puis américaine. La topographie découpée de l’archipel a favorisé l’émergence de nombreux groupes ethnolinguistiques et détermine des appartenances plurielles. Les contacts prolongés avec l’Occident ont complexifié les répertoires linguistiques des Philippins en faisant surgir des langues hybrides dans les centres urbains : le chavacano dans les villes de garnison espagnoles et le taglish dans les métropoles américanisées portent chacun les traces d’une mondialisation qui rattache ce pays d’Asie du Sud-Est à la fois au monde hispanisant des grandes découvertes et à celui anglophone de notre village global. Malgré la promotion du filipino comme langue nationale après l’indépendance, le positionnement de l’État philippin comme exportateur de main d’œuvre depuis les années 1970 puis l’avènement de l’industrie de la sous-traitance au début des années 2000 ont conduit à sanctuariser la place de l’anglais dans le système éducatif en vue de produire des « travailleurs du monde philippins ». Au delà des considérations économiques, liées à la place du pays dans la mondialisation, l’absence de langue commune et la résistance de certaines populations à la diffusion et à l’usage du filipino renforce la place de l’anglais.

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