Un discours suivi d’effet? La sécurité dans les relations internationales du Québec

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2016

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Résumé En Fr Es

What is security’s place in Quebec’s international relations ? What issues stem from it for Quebec ? How are regulatory jurisdictions articulated in this field within the context of Canadian federalism ? What can be claimed by Quebec in terms of its ambition to play a role beyond the border into the American continent, and in the rest of the world ? What types of action and cooperation does Quebec undertake in this field ? At a time where the Quebec government is reviewing its international policy statement, these questions are all the more relevant as Quebec is facing important challenges in terms of security, in particular as concerns transnational criminality and extremist violence, which require increased presence, exchanges, and cooperation on the international scene. The thesis defended in this article is that security has been subject to an increasing politicization on the part of the Quebec government in the post 9/ 11 context. In 2006, it devoted, for the first time ever, a chapter and a strategic focus specific to this theme in its international policy statement. If this politicization was indeed translated into policy statements and some international agreements, it seems, however, that it is foremost dictated by conjectural imperatives, and thus does not result from a real ambition or a particular desire to see Quebec actually play a role in terms of transnational security. Thus far, there has not been a politico-diplomatic and financial investment that could lead to affirm that the Gérin-Lajoie doctrine has invested the field of society and given rise to the deployment of a paradiplomacy similar to that exercised within other fields. However, this context has witnessed a densification, at the technical as well as at the administrative levels, of an intergovernmental relations network between certain Quebec organizations, notably police organizations, and their foreign counterparts. Even if it is still not structured enough to constitute actual multi-level governance, it has however contributed to rendering more effective, in a certain manner, Quebec’s international action in the field of security.

Quelle est la place de la sécurité dans les relations internationales du Québec ? Quels enjeux cette dernière revêt pour le Québec ? Comment s’articule le partage des compétences dans ce domaine dans le cadre du fédéralisme canadien ? Que peut revendiquer le Québec quant à son ambition de jouer un rôle par-delà la frontière sur le continent américain et dans le reste du monde ? Quels types d’action et de coopération le Québec entreprend-il en la matière ? À l’heure où le gouvernement québécois entreprend la révision de son énoncé de politique internationale, ces questions demeurent d’autant plus pertinentes aujourd’hui que le Québec fait face à des défis importants en matière de sécurité, en particulier au chapitre de la criminalité transnationale et de la violence extrémiste, qui exigent une présence, des échanges et une coopération accrues sur la scène internationale. L’hypothèse défendue ici est que la sécurité a fait l’objet d’une politisation croissante de la part du gouvernement québécois dans le contexte post-11 septembre. En 2006, il consacre ainsi, pour la première fois, un chapitre et un axe stratégique spécifiques à ce thème dans son énoncé de politique internationale. Si cette politisation s’est traduite dans les énoncés de politique et certaines ententes internationales, tout porte à croire qu’elle est avant tout dictée par des impératifs conjoncturels, mais ne procède pas d’une ambition réelle ou d’un appétit particulier de voir le Québec jouer véritablement un rôle en matière de sécurité transnationale. Jusque-là, il n’y a pas eu un investissement politico-diplomatique et financier permettant d’affirmer que la doctrine Gérin Lajoie ait investi le champ de la sécurité et donné lieu au déploiement d’une paradiplomatie semblable à celle exercée dans d’autres champs d’activité. En revanche, ce contexte a vu se densifier, aux niveaux techniques et administratifs, un réseau de relations intergouvernementales entre certaines organisations québécoises, policières notamment, et leurs homologues étrangers. Si celui-ci est encore trop peu structuré pour être constitutif d’une réelle gouvernance à paliers multiples, il a toutefois contribué à rendre davantage effective, dans une certaine mesure, l’action internationale du Québec en matière de sécurité.

¿ Qué lugar ocupa la seguridad en las relaciones internacionales de Quebec ? ¿ Qué retos reviste la seguridad para Quebec ? ¿ Cómo se articula la división de competencias en este campo dentro del marco del federalismo canadiense ? ¿ Qué puede reivindicar Quebec en cuanto a su ambición de desempeñar un papel más allá de las fronteras sobre el continente americano y en el resto del mundo ? ¿ Qué tipos de acción y de cooperación emprende Quebec en la materia ? Cuando su gobierno emprende la revisión de su enunciado de política internacional, estas cuestiones permanecen tanto más pertinentes hoy que Quebec hace frente a desafíos importantes en materia de seguridad, en particular al capítulo de la criminalidad transnacional y de la violencia extremista, que exigen una presencia, intercambios y una cooperación aumentada sobre la escena internacional. La hipótesis defendida aquí es que la seguridad fue objeto de una politización creciente por parte del gobierno de Quebec en el contexto post-11 el septiembre. En 2006, dedica así, por primera vez, un capítulo y un eje, ambos estratégicos y específicos en este tema en su enunciado de política internacional. Si esta politización se tradujo en los enunciados de política y ciertas armonías internacionales, todo hace creer que es dictada ante todo por imperativos coyunturales, pero no procede de una ambición efectiva o de un apetito particular de ver a Quebec verdaderamente desempeñar un papel en materia de seguridad transnacional. Hasta entonces, no hubo una inversión político-diplomática y financiera que permitía afirmar que la doctrina Gérin Lajoie hubiera invertido el campo de la seguridad y dado lugar al despliegue de una paradiplomacia semejante a la ejercida en otros campos de actividad. En cambio, este contexto vio densificarse, a niveles técnicos y administrativos, una red de relaciones intergubernamentales entre ciertas organizaciones de Quebec, policíacas particularmente y sus colegas extranjeros. Si éste es todavía muy poco estructurado por ser constitutivo de una gobernanza efectiva a múltiples niveles, contribuyó no obstante haciendo más efectiva, en cierta medida, la acción internacional de Quebec en materia de seguridad.

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