Temporalité et vieillesse : Prolégomène pour un épilégomène

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2021

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Stamatios Tzitzis, « Temporalité et vieillesse : Prolégomène pour un épilégomène », Droit, Santé et Société, ID : 10670/1.g6m6w2


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On mesure l’existence humaine à l’aune de sa temporalité biologique. L’immortalité est un concept métaphysique associée à la Foi. Elle concerne un monde invisible où la physique a peu de place. L’homme n’est pas désincarné et l’écho du néant vient en perspective comme une ombre de déclin. C’est le prélude d’une fin qui prépare la temporalité existentielle de l’homme pour atteindre l’infini. La vieillesse marque l’éternel retour au temps où l’on arrive au monde, tout seul, sans être demandé et l’on se dirige inexorablement vers le départ solitaire au temps imprécis et non demandé, si l’inattendu n’a pas entretemps fait son œuvre.Si l’aspect biologique de la vieillesse peut être considéré comme objectif, le ressenti est tout autre ; c’est la psychologie individuelle qui remplit son contenu. Tout est possible, une chose et en même temps son contraire.La vieillesse peut être un enrichissement, un épanouissement de sagesse, un détachement salutaire des misères du monde, mais en même temps, un fonds d’angoisse, une marque de déclin et de décadence, une perte des plaisirs essentiels qui donnent un sens à l’existenceUne chose est certaine, la vieillesse ne peut être conçue en dehors de sa temporalité qui garantit ses mouvements incessants. La vision du monde que l’on se forme avec son état d’âme font que la vieillesse est différemment appréciée d’un individu à l’autre.L’éthique de la vieillesse se situe dès lors dans le vécu de la temporalité de chacun ; elle est déterminée par la psychologie individuelle qui forme sa philosophie existentielle.Il y va du volet subjectif de cette éthique. Mais un autre volet n’est pas moins réel. Comment l’ordre étatique et l’ordre sociétale traitent-ils la vieillesse ? Quelle valeur existentielle attribuent-ils à cet état naturel de l’homme qui le rend vulnérable ? Comment cette préoccupation se traduit-elle en soins et protection de la part des autorités ?

Human existence is measured by its biological temporality. Old age marks the eternal return to a time when one arrives at the world alone without being asked and inexorably moves towards a solitary departure at an imprecise and unsolicited time, if the unexpected has not done its work in the meantime. One thing is certain, old age cannot be conceived outside its temporality, which guarantees the incessant movements of life.The ethics of old age is therefore situated in the experience of each person’s temporality. It is highly determined by individual psychology, which forms its existential philosophy.The subjective aspect of this ethic is at stake. Another aspect, the objective, is no less real. How do the state order and the societal order deal with old age? What existential value do these orders attribute to this natural state of man which makes him vulnerable? How does this concern translate into care and protection on the part of the authorities? So these are the fundamental points that we propose to develop in our work.

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