1975
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Louis Lliboutry, « Rapport I.3. Réaction des glaciers alpins aux fluctuations du cycle hydrométéorologique », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.g6o4pv
On précise le vocabulaire concernant le bilan de masse des glaciers, en indiquant le moyen pratique de l’évaluer. Sauf dans de grands glaciers alpins comme la Mer de Glace, le bilan annuel en un lieu est faible, et l’accumulation interne assure un nourrissement non négligeable. Un modèle statistique linéaire des bilans annuels, établi pour le Glacier de Saint-Sorlin, introduit une variable stochastique β, uniforme sur tout le glacier, très bien corrélée à la précipitation annuelle totale et à la température moyenne des mois de mai à août. Par contre les fluctuations des fronts glaciaires, à l’échelle de la décennie, sont très mal corrélées aux paramètres météorologiques, par suite d’une loi de glissement complexe et d’importantes rétroactions positives. On conclut en insistant sur le danger qu’il y aurait à noircir la surface de glaciers alpins pour augmenter l’écoulement (comme cela a déjà été tenté), car on pourrait entraîner leur disparition irréversible.