Le squiggle et les groupes internes : un jeu polyphonique d’élaboration imaginaire du corps

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2020

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Julie Chevalier et al., « Le squiggle et les groupes internes : un jeu polyphonique d’élaboration imaginaire du corps », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, ID : 10670/1.g7pzdi


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Notre article propose un confluent entre les travaux de Kaës sur les groupes internes et la polyphonie, avec les concepts d’identifications croisées et de psyché-soma de Winnicott. Ainsi nous proposons de définir le squiggle comme un jeu polyphonique mobilisant les groupes internes du patient et du clinicien au profit de l’élaboration imaginaire du corps. Pour cela, nous opérons une relecture des consultations historiques de Winnicott avec Iiro et Robin, nous permettant de montrer dans leurs traces graphiques, que nous nommons des associations corporelles spontanées, l’élaboration d’une multiplicité de bouts de corps articulés à différentes imagos inconscientes. Cette élaboration commune et partagée témoigne de la fonction polyphonique des squiggles, c’est-à-dire de la mise en résonance sinon de la mise en écho des groupes internes du patient et du clinicien.

Our article proposes a confluence between the work of Kaës on internal groups and polyphony and Winnicott’s concepts of cross-identifications and psyche-soma. We thus propose to define the squiggle as a polyphonic game mobilizing the internal groups of the patient and of the clinician for the benefit of the imaginary elaboration of the body. To this end, we undertake a re-reading of the historical consultations of Winnicott with Iiro et Robin, which will allow us to show in their graphic traces, which we call spontaneous bodily associations, the elaboration of a multiplicity of bits of body linked to different unconscious imagos. This common and shared elaboration reveals the polyphonic function of squiggles, that is to say of bringing the internal groups of the patient and clinician into resonance or echo with each other.

Nuestro artículo propone una confluencia entre las investigaciones de Kaës sobre los grupos internos y la polifonía, con conceptos de identificación cruzados y de psique-soma de Winnicott. Así proponemos definir el juego de garabatos como un juego polifónico movilizador de los grupos internos del paciente y del clínico en beneficio de la elaboración imaginaria del cuerpo. Para eso hacemos una revisión de las consultas históricas de Winnicott con Iiro y Robin, que nos permite mostrar en sus trazos gráficos, que nombramos asociaciones corporales espontáneas, la elaboración de una multiplicidad de pedazos de cuerpo articulados en diferentes imagos inconscientes. Esta elaboración común y compartida testimonia sobre la función polifónica del juego de garabatos, es decir la resonancia si no el eco de los grupos internos del paciente y del clínico.

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