Évolution de l’habitat côtier du golfe de Gabès (Tunisie) pendant l’Antiquité

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2001

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Pierre-Félix Burollet, « Évolution de l’habitat côtier du golfe de Gabès (Tunisie) pendant l’Antiquité », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.g7wx6t


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Lors des périodes glaciaires et sèches, la côte se situait loin à l’est et les restes de campements (ibéro-maurusiens, par exemple) éventuels seraient maintenant submergés. Des escargotières sont connues avec des pierres brûlées, dans la plaine côtière et aux îles Kerkennah. La structure du golfe. avec les fonds peu profonds du môle des Kerkennah, est favorable à la pêche mais rend la navigation difficile. La Petite Syrte avait mauvaise réputation chez les auteurs grecs et latins. Outre la part des légendes, cette région aurait etc visitée par Thymoetes (Diodore de Sicile), puis par les Argonautes conduits par Jason (Pindare, Hérodote, Appolonius de Rhodes). Homère situe à Jerba l’île des Lotophages visitée par Ulysse. Les Berbères sédentarisés occupaient de nombreux points de la côte et les îles Kerkennah et surtout Jerba avec une première implantation juive censée être contemporaine de la captivité de Babylone. Les premiers établissements puniques ont été à Sousse, Gyptis Thyna, Ruspe, etc. Les Romains ont progressivement peuplé la zone côtière, la capitale étant à Hadrumète (Sousse). Le peuplement était dense au deuxième siècle de notre ère avec le développement de la culture de l’olivier. Au nord de la région, vers la Chebba et Mahdia, le découpage cadastral en centuries est encore bien visible, souligné par les levées de pierres. La néotectonique est toujours active en Tunisie, en particulier la subsidence. Plusieurs villes sont ainsi maintenant submergées, telles Circinna à Kerkennah, Sallacta au sud de Ksour Essaf.

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