Un an après le mouvement Mahsa en Iran ; les acquis, les espoirs et les regrets d’une éco-résistance féminine

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2024

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Ebrahim Salimikouchi, « Un an après le mouvement Mahsa en Iran ; les acquis, les espoirs et les regrets d’une éco-résistance féminine », La Pensée écologique, ID : 10670/1.g851bi


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Cet article tente d’analyser le mouvement Mahsa (mouvement des Iraniennes contre le système politique des mollah) en utilisant une approche semi-écologique. Les Iraniennes, en particulier les générations récentes, sont engagées depuis de nombreuses années dans une résistance civile créative pour défendre une existence plus libre et plus humaine. Depuis de nombreuses années, elles ont bien compris que la libération du corps, la liberté du choix vestimentaire et du mode de vie des femmes est un prélude nécessaire à la liberté de la société. Cela fait des années qu’elles descendent dans la rue avec des chiens, des vélos et d’autres éléments non islamiques et contraires aux normes pour changer la face de la vie. Le mouvement Mahsa montre que cette approche culturelle et écologique intelligente a largement réussi. Depuis un an, elles essaient de mener à bien ce projet émancipateur avec des revendications claires et une désobéissance civile plus large sous forme de manifestations.Ce mouvement reste donc le mouvement de protestation le plus étendu et le plus efficace des Iraniens contre l’un des systèmes politiques les plus antihumains et anti-vie. Cela apporte encore de nombreux espoirs et leçons, en particulier aux femmes de la région turbulente du Moyen-Orient. Mais en plus de ces espoirs, il est aussi un révélateur de l’indifférence et du conservatisme du monde d’aujourd’hui. Le monde n’a pas soutenu les Iraniennes autant qu’il le devrait. Elles étaient plus seules que jamais ; seules mais pleins d’espoir et convaincues qu’elles sont en train d’essayer de sauver le capital le plus précieux de l’humanité et de la démocratie : la vie.

One Year after the Mahsa Movement in Iran ; The Achievements, Hopes and Regrets of a Feminine eco-resistance:This article tries to analyze the Mahsa movement (Iranian women’s movement against the mullah’s current political system) by using a semiotic and environmental approach. Iranian women, especially the recent generations, have been engaged in creative civil resistance for many years to defend a freer humane existence in their daily and normal life. For many years, they have well understood that the liberation of the body, the freedom to choose clothing and the way of social life for women is a prelude to the freedom of the society. They have been coming to the street with dogs, bicycles, and other non-Islamic and norm-breaking elements for years to change the face of life. The Mahsa movement shows that this smart cultural and ecological approach has been successful to a large extent. For a year now, they have been working to complete this libertarian project with clear slogans and wider civil disobedience in the form of street protests.This movement is the most extensive and effective protest movement of Iranians against one of the most anti-human and anti-life political systems. It still brings many hopes and lessons for especially women in the turbulent region of the Middle East. In addition to these hopes, it is also an exposer and critic of the indifference and conservatism of the contemporary world. The world did not support Iranian women as much as it should. They were lonelier than ever but hopeful and believing that they are trying to save the most valuable capital of humanity and democracy: the life.

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