Managing safety culture : construction, representations and uses of “safety culture” in the nuclear industry Manager la culture de sûreté : construction, représentations et usages de la "culture de sûreté" dans l’industrie nucléaire En Fr

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18 janvier 2017

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David Santana, « Manager la culture de sûreté : construction, représentations et usages de la "culture de sûreté" dans l’industrie nucléaire », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.g8mv2n


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Résumé En Fr

This thesis examines the concept of safety culture, new 'mantra' of high risk organizations (Silbey, 2009). It appeared in the late 1980s in order to better reflect the organization in the management of nuclear safety, and it is now widely used in the discourse as in the managerial policies of high-risk industry companies. The ethnographic investigation, based on observations, interviews and document analysis, analyzes the social construction of the concept of safety culture, its representations, its uses and its influence on the organization of work in nuclear power plants. The thesis reveals safety culture as a hybrid object between a speech that would be broadcast in high-risk industries and a security management tool. It analyzes how the notion of safety culture has settled in different social spaces of the nuclear industry thanks to its interpretative flexibility: international experts on nuclear safety, “safety science” researchers, EDF’s central administration and team managers in nuclear power plants. The comparison of three nuclear power plants’ local orders shows that in a highly standardized and proceduralized universe, safety culture has essentially become a discursive tool. Managers seize it to act on the constraints laid upon them and power relations in which they act, so as to make their work more effective. Thus, the thesis puts forward the ability of speech to act concretely on the organization of work.

Cette thèse étudie la notion de culture de sûreté, nouveau « mantra » des organisations à haut risque (Silbey, 2009). Apparue à la fin des années 1980 afin de mieux prendre en compte l’organisation dans la gestion de la sécurité nucléaire, elle est aujourd'hui très utilisée dans les discours comme dans les politiques managériales des entreprises à haut risque. L’enquête ethnographique, menée par observations de situations de travail, d’entretiens et de l’analyse de documents, permet d’étudier la construction sociale de la notion de culture de sûreté, ses représentations, ses usages et son influence sur l’organisation du travail dans les centrales nucléaires. La thèse appréhende la culture de sûreté comme un objet hybride entre un discours qui serait diffusé dans les industries à risque et un outil de gestion de la sécurité. Elle analyse comment la notion de culture de sûreté s’est installée dans différents espaces sociaux de l’industrie nucléaire grâce à sa flexibilité interprétative : experts internationaux de la sécurité nucléaire, chercheurs des sciences de la sécurité industrielle, dirigeants de la division production nucléaire d’EDF et managers de proximité des centrales nucléaires. La comparaison des systèmes d’action de trois centrales nucléaires montre que dans un univers hautement normé et procéduralisé, la culture de sûreté est devenue un outil, de nature essentiellement discursive. Les managers s’en saisissent pour agir sur les contraintes qui pèsent sur eux et les rapports de pouvoir dans lesquels ils inscrivent leur action, de manière à rendre leur travail plus efficace. La thèse met ainsi en avant la capacité des discours à agir concrètement sur le travail.

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