Pour une sémiotisation de l'hybridation

Résumé Fr

Nous nous proposons ici de réfléchir aux représentations de la ville contemporaine, plus particulièrement des banlieues populaires. Ces représentations seront considérées comme constructions discursives d’un sens, c’est-à-dire comme faits de langue. Cela revient à envisager l’espace comme espace signifiant, formé par l’homme, au sein d’un environnement socioculturel : l’espace n’est en effet jamais fermé sur lui-même, il est toujours multiple, à la fois historique et social. Formé de relations entre agents, tissé de discours, produit et producteur de discours, il est relié aux acteurs qui le construisent et le mettent en scène et structuré par des imaginaires. Nous rappellerons ici ce qu’en dit Greimas : « il n’est là que pour être pris en charge et signifier autre chose que l’espace, c'est-à-dire l’homme qui est le signifié de tous les langages. » (1979 : 12)Réfléchir à la banlieue, comme nous nous proposons de le faire, c’est réfléchir à ce qui donne sens à cet espace, à la manière dont se constitue ce sens, dans des discours, des effets de discours ou des actions relayées par des discours. La banlieue, comme la ville en général, signifie en effet dans les discours et en tant qu’espace d’actions, c’est-à-dire dans l’effectuation de cet espace par des acteurs, du dedans et du dehors – le dehors ne devant pas être pensé comme indépendant du dedans – juste comme une autre position, une autre manière de placer son corps, un autre habitus.

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