Jardins créoles, diasporas et sorcières : lectures de l’écoféminisme caribéen

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2021

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d’Orlando Natacha et al., « Jardins créoles, diasporas et sorcières : lectures de l’écoféminisme caribéen », Littérature, ID : 10670/1.g8q689


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Le jardin, espace à la fois du dehors et de l’intime, du clos et de l’ouvert, est souvent vu comme le lieu de l’origine, de la possible renaissance en exil, ou comme un impossible refuge. Dans L’Autre qui danse de Suzanne Dracius (1989), Cereus Blooms at Night de Shani Mootoo (1996), Morne Câpresse de Gisèle Pineau (2008), et My Garden (book) de Jamaica Kincaid (1999), mais aussi dans Pluie et vent sur Télumée Miracle de Simone Schwarz-Bart (1972), Moi, Tituba sorcière… de Maryse Condé (1986) et dans une moindre mesure dans Brown Girl in the Ring de Nalo Hopkinson (1998), il emblématise un enjeu fort de l’écoféminisme, celui de la libération de la femme à travers un espace et un art connectés à la nature. Or, tant dans le jardin que dans la forêt, l’écoféminisme trouve un modèle : la sorcière, maîtresse des savoirs botaniques, protectrice de pratiques et poétiques féminines de la nature. Cet article analyse l’écopoétique diasporique caribéenne et féminine des jardins créoles et des sorcières, et s’interroge sur la définition même du texte littéraire « écoféministe » et son horizon d’attente.

An outdoor yet intimate space, enclosed and open at the same time, the garden is generally considered as the original place of life, of a possible rebirth in exile or as a deceptive refuge. In L’Autre qui danse by Suzanne Dracius (1989), Cereus Blooms at Night by Shani Mootoo (1996), Morne Câpresse by Gisèle Pineau (2008) and My Garden (book) by Jamaica Kincaid, as well as in Pluie et vent sur Télumée Miracle by Simone Schwarz-Bart (1972), Moi, Tituba, sorcière… by Maryse Condé (1986) and, to a lesser extent, in Brown Girl in the Ring by Nalo Hopkinson (1998), it symbolizes a key issue of ecofeminism : women’s liberation through a space and through an art connected with nature. In the garden, as well as in the forest, ecofeminism finds a model : the witch, a master of botanic knowledge, a protector of female practices and poetics of nature. This paper examines diasporic, Caribbean and feminine ecopoetics of the Creole garden, and questions the definition of an « ecofeminist » literary text and its horizon of expectation.

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