Front commun syndical dans le secteur du commerce alimentaire en Belgique : quels échanges ? quels conflits ?

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1 février 2024

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Clémentine Colmont, « Front commun syndical dans le secteur du commerce alimentaire en Belgique : quels échanges ? quels conflits ? », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.g9nx7w


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L’accélération du temps induit les exigences de productivité économiques et post-moderne (Vignes, 2021). Chaque écosystème de la société en fait l’expérience, l’hypothèse étant que ce modèle économique « technocapitaliste impose un cadre social » (Ibid, p.12) forgé sur ce principe d’intensification du temps. Cette intensification à profondément transformer les sociétés, leurs pratiques, leur rapport au temps etc. Ainsi, la crise de l’action syndicale, avec un « affaiblissement » (divers selon les pays) des pouvoirs syndicaux demande aux membres de revoir, intensifier et améliorer leurs stratégies de négociations (Andolfatto et Contrepois, 2016 ; Bevort et Jobert, 2008, p.14). En effet, les crises de la fin des années 70 et des Trente glorieuses marquent l’avènement d’un “modèle de croissance à réinventer” (Moati, 2001) dans la grande distribution. La tendance entre clients et distributeurs s'inverse et on observe le premier et réel “décrochage” entre la distribution et les attentes de clients. Le comportement des acheteurs “s'individualise et se laisse de moins en moins facilement enfermer dans une case prédéfinie à partir de critères simples (catégorie socioprofessionnelle, âge etc.)” (Ibid). Des difficultés qui se renforcent, après les années 2000 dans les économies d’Occident, avec l’apparition du commerce en ligne, ainsi que des crises mentionnées précédemment. La COVID-19 a hautement perturbé autant les chaines d’approvisionnement des magasins que les comportements des acheteurs, c’est donc un impact sur l’ensemble du processus de vente (Hocquelet et al, 2016). Or, en parallèle de ces évolutions markéting et supply chain on observe aussi des transformations dans le management et les conceptions du travail dans le commerce alimentaire (Pantano et al, 2019). Ces transformations ont induit de grandes perturbations syndicales dans le secteur (Gracos, 2019 ; 2021) sur le plan des négociations des nouvelles pratiques de travail. Face à des entreprises multinationales de plus en plus puissantes, les syndicats (FGTB, CSC, CGSLB) du secteur ont décidé de faire front commun face au patronat (COMEOS). Dans un secteur où les discussions sont essentiellement bipartites, il serait intéressant de se poser les questions suivantes : Quelles sont les capacités d’action des organisations syndicales à faire front commun et à faire face au conflit ? Quel rapport tiennent les organisations syndicales avec l’Etat belge et le pouvoir gouvernemental sur le périmètre du secteur ? Ainsi il sera question dans cette communication d’analyser la dynamique du front syndical dans le commerce alimentaire, ses stratégies, ses limites ainsi que les rapports avec d’autres acteurs extérieurs à ce front en particulier face au pouvoir étatique et le banc patronal.

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